• Poèmes*3* :

     

     

     

     

    Poèmes*3*

    Choix de poèmes du recueil « Les harpes du vent sur les chemins secrets des nuages »

     

    Un après-midi d’automne, je vous ai croisée …

                Un après-midi d’automne, je vous ai croisée dans la rue des Feuillantines,

                Vous étiez si charmante. Je fus si troublé que votre image est restée en mon cœur.

                Toutes les nuits vous passez dans mon rêve, si belle parmi une floraison de fleurs.

                Je pense à votre regard si profond et à votre chevelure brune.

     

                Je vous aime et bien des baisers vous attendent.

                Je retiens précieusement, le peu de temps que je vous aurai vue dans ma vie.

                Je n’ai rien de vous que ce délicieux souvenir.

                Je ne me résigne pas à passer ma vie sans savoir où vous êtes.

     

                Je sais où se trouve le bonheur. C’est dans la rue des Feuillantines.

                Je ne songe qu’à vous aimer, qu’à vous dire des choses tendres.

                C’était à 17 heures que je vous ai croisée et mon amour est devenu couleur de thé.

                Depuis tous les jours à cette heure si exquise je vous attends.

     

                Je me dis qu’un jour, je viendrai vers vous silencieusement avec des fleurs.

                Je vous demanderai si je peux remonter la rue des Feuillantines à vos côtés.

                Je vous dirai que les plus beaux jours de ma vie sont ceux où j’ai pensé à vous.

                Alors peut-être sans un mot vous glisserez votre main dans la mienne.

      

    *LACANAU-OCEAN

    *06 novembre 2011

     

     Poèmes*3*

     

     

     

     Je suis un voyageur sans bagage

    Je suis un voyageur sans bagage

    sur un vieux quai de gare dans l’attente d’un hypothétique train.

    Dans le désert de ma mémoire, la solitude a effacé quelques couleurs du temps.

    L’horloge n’indique plus l’heure. Elle semble figée dans l’éternité indifférente au monde.

    Dans un jardin perdu : quelques lilas et quelques pommiers tentent de fleurir.

     

    Ma vie n’est pas un malheur. Elle s’inscrit seulement dans une errance maladroite.

    Elle se retrouve dans un journal inachevé parmi des brouillons de vers et des silences abrupts.

    Je ne connais pas de correspondance au train que j’attends ni les bruissements du quotidien.

    Je n’éprouve aucune fatigue juste le ballottement dans les draps brûlants de la pensée.

     

    Il y a encore sur mes mains l’envie de caresser les blés et de chasser les guêpes.

    Je continue mes conversations nocturnes tout en partageant avec le vent la graine folle.

    Je brode mes derniers pas de l’odeur des pluies et de la mosaïque des derniers soleils hors- saison.

    Le monde est plein d’ombres. La lune fait rougir les bruits du cœur et les bulles du songe.

     

    Je connais beaucoup de chemins. J’accompagne parfois des caravanes de tristesse.

    Puis je me rappelle les légendes d’allégresses anciennes sur des lèvres incendiaires.

    J’accorde les notes préliminaires aux images amies et aux chimères roses

    Dans le balancement d’une brise qui épand des senteurs dans un écho de cristal.

     

    *MONTPELLIER

    *23 décembre 2011

    Poèmes*3*

     

     

     

     

     

    Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes

               

    Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.

                Mon île noire, entre les vapeurs marines, s’éloigne loin des récifs.

                J’entre dans la haute mer au moment où les étoiles pavoisent mon désespoir.

                L’étreinte obscure se mêle à la longue houle tiède qui agite l’étrave.

     

                Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.

                La lueur du phare dessine encore quelques silhouettes éphémères.

                L’écume se charge de donner une collerette aux vagues impassibles.

                Les murmures montent et descendent. Ils traînent des grains de sable.

     

                Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.

                Les fleurs maladives s’en sont allées au gré du vent nouveau.

                Les ombres houleuses de ma tête commencent à passer par-dessus bord.

                J’ai ferraillé longtemps avec mes contradictions pour obtenir un silence azuré.

     

                Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.

                Des albatros majestueux effleurent les eaux miroitantes.

                Ils poursuivent leur route vers des terres qui hument les orages.

                Je vogue, à l’heure tendre du hasard, au rythme des voilures.

     

                Ton chant d’amour m’a fait sortir des nuits dérivantes.

                J’ai maintenant tracé ma route au cœur fertile de la mer.

                J’arpente un ciel infini avec un sextant tout couvert de légendes marines.

                J’entends ton chant d’amour comme un baiser sur un bouton de rose.

     

     *MONTPELLIER

    *30 décembre 2011

     

    Poèmes*3*

     

     

     

     

    Je m’aventure dans les recoins inconnus de la nuit

     

    Je m’aventure dans les recoins inconnus de la nuit,

    Sur un prélude, tiède de tendresse,

    Qui accompagne les premières heures d’un amour.

    Je découvre dans les détours intimes,

    Les îles vierges de mon imagination,

    Le parcours rituel au hasard des tentations éphémères.

     

    Sur le chemin, tout garni de roseaux et de lauriers roses,

    Je longe le fleuve sacré avec sa rumeur d’écriture et sa voix du passé.

     Je prononce des mots qui appartiennent à une langue inconnue.

    Dans les embrasures des paroles, je bois un peu d’eau,

    Avant de continuer à marcher vers les jardins cachés,

    Peuplés d’arbres de vie et de fruits gorgés de jus.

     

    La nuit favorise l’unité du ciel et de la terre.

    Des livres reposent sur un autel de marbre poli.

    Ils contiennent des textes bibliques, la préciosité des pierres

    Parmi d’étranges talismans et des formules d’alchimie.

    Ils parlent aussi d’une terre douce, tempérée,

    Abondante en arômes et en fleurs à l’ultime extrémité du monde.

     

    Je croise une beauté étrange qui m’égare dans un surcroît de flamme.

    Elle me fait entrer dans le règne sauvage des eaux désertes et des plaines nues.

    Me voilà errant, enveloppé de   brume et de pressentiment.

    J’entends des sons aux mille visages qui m’offrent la joie d’un fol espoir.

    J’ai dit à mon amour que le vent creuse les sentiments

    Et qu’Il élabore un nuancier de ciel rose et de nuit violette.

     

     

    *MONTPELLIER

    *02 février 2012

     

     Poèmes*3*

     

     

     

     

    Dans la rue des Feuillantines, je vous ai croisée …

     

                Dans la rue des Feuillantines, je vous ai croisée un après-midi de printemps,

                Un foulard de soie noué sur la nuque couvrait vos cheveux bruns.

                Je me rappelle vos yeux d’un joli marron velouté, votre teint mat,

                Vos pommettes hautes, l’élégance de votre démarche,

                 C’était un petit bonheur printanier avec du soleil au cœur.

     

                Dans la rue des Feuillantines, il y a une jolie fleuriste

                Qui vend des bouquets d’amour avec des petits billets doux.

                Un horloger qui promène les heures les plus claires

                Parmi un monde étonnant de tic-tacs et de trotteuses fantaisistes.

                Des feuillages opulents ombrent des rosiers carmin.

     

                Dans la rue des Feuillantines, je vous ai retrouvée un jour de douce lumière.

                Vous étiez assise sur une balancelle blanche, dans un jardin inondé de glycines.

                Vous lisiez à haute voix des poèmes qui parlaient des cèdres du Liban,

                Des roses d’Ispahan, des jardins suspendus de Babylone,

                Et des déserts où errent des esprits coureurs de sable.

     

                Dans la rue des Feuillantines, des comptines d’enfants

                Font des rondes autour du kiosque à musique.

                Un boulanger dore des courbes de lune et des petits pains étoilés.

                Un chapelier expose dans sa vitrine des chapeaux et des casquettes

                Qui volent selon des formules mystérieuses.

     

                Dans la rue des Feuillantines, vous m’avez invité à venir auprès de vous.

                Nous avons lu ensemble La magie des lieux, le silence du temps,

                Les couleurs des nuits printanières, la douceur des journées automnales,

                La fragilité des contes d’hiver et la folie des feux de l’été.

                Puis nous avons remonté main dans la main la rue des Feuillantines.

     

     *MONTPELLIER

    *17 juin 2012

     

     Poèmes*3*

     

     

     

    Choix de poèmes du recueil Pour un prélude baroque parmi les clairières du ciel

     

     

    Le livre de la divine douceur

     

    Je lis le livre de la divine douceur dans lequel des textes refuges

    Qui en cette période de ma vie, m’aident à traverser des moments particuliers.

    Dans ma solitude, j’égrène le temps parmi les nuages secrets.

    Pourtant je n’ai pas le sentiment du vide entre les mots ni devant la page blanche.

    Je ne parle pas d’espérance, la patience de l’instant donne un sens à l’existence.

    Le goût des larmes retenues est l’expression silencieuse des paroles d’un lointain intérieur.

     

    J’entends passer les différents souffles du vent avec le cœur ouvert dans un accueil infini.

    Ma souffrance est itinéraire elle parcourt aussi le feu de l’épreuve en pensant que le couchant est beau.

    En moi demeure la nuit qui métamorphose les seuils de passage et les mystères noueux

    En beauté bouleversante des regards et des gestes anonymes dans le moindre frémissement.

    L’arborescence musicale dissout le chagrin et accompagne le chant des enfants morts

    Dans la clairière de l’adieu près du quai du ciel et des lèvres de l’esprit.

     

    *AMBERIEU EN BUGEY

    *3 novembre 2012

     

     Poèmes*3*

     

     

     

     

    Sur les lignes bleutées de la nuit sans fond

     

    Sur les lignes bleutées de la nuit sans fond,

    J’ai croisé son visage pâle et ses yeux d’un vert intense.

    Elle portait une brassée de blé nouveau et quelques coquelicots.

    Sa robe couleur ivoire, était parsemée de broderie fleurdelisée.

    Elle lui donnait une allure pleine de légèreté et une démarche souveraine.

     

    Je la suivais le long d’une nature nourricière, avec un amour immense,

    Tout bouleversé par l’écho lointain d’une musique auréolée de noble sentiment.

    Dans les ombres dansantes d’une histoire plongée parmi les prémices d’aubes lactescentes,

    J’ai parcouru des sentiers abrupts, des chemins couverts de poussières,

    Et des vallons où naissent les plus beaux printemps et les chants cristallins.

     

    La solitude est là, toute proche, avec sa bibliothèque de désir,

    Ses dessins de vie, ses rubans d’émotion et quelques notes sur un piano droit.

    Les lueurs rousses de l’automne enluminent les allées où quelques rosiers grimpants

    Forment une voûte à l’entrée d’un jardin patiemment parcellé encore de fruits rouges.

    Le temps mordore les phases lunaires sur des coudées traversières.

     

    *SAINT-AGNAN EN VERCORS

    *17 novembre 2012

     

     Poèmes*3*

     

     

     

    Il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous dans le déroulement du temps

     Il n’y a pas de hasard, seulement des rendez-vous dans le déroulement du temps

    Parmi les étranges regards des nuits sans lune jusqu’aux matins plein de givre.

    Les âmes de la nuitée longent les venelles des cités de pierre rouge et des dentelles de lumière.

    Les ombres du tourment passent sur des visages empreints de doute et de révolte.

    Dans les détours d’une route inconnue, le silence des mots dépouille le charnel.

     

    Il faut écouter la voix profonde du vent dans la transhumance des nuages.

    Il faut chercher la couleur de la pluie dans le baume de nos souffrances.

    La nuit doit être anoblie pour que nos rêves ne heurtent pas des murs sombres.

    Dans sa robe de verdure, la pesanteur des passions infimes envoie des signes éclatants.

    Parfois le torrent trouble nos fontaines et le reflet de nos musiques lointaines et traversières.

     

    *MONTPELLIER

    *1 janvier 2013

     

     Poèmes*3*

     

     

     

     

    Un jour d’automne, tu m’as quitté

     

    Un jour d’automne, tu m’as quitté pour un autre monde comme il est écrit dans le Livre de Vie.

    Tu es partie avec un léger sourire en prenant dans tes douces mains mes mains crispées.

    Dans ta poitrine il y avait des petits soleils qui rougissaient parmi des orangers en fleurs.

    Ils étaient bercés par un vent salutaire et ta joie ressemblait à un bouton de nacre éblouissant.

     

    J’ai trouvé dans ta chambre une grande boîte pleine des souvenirs et des cartes postales

    Que je t’avais envoyés depuis des destinations lointaines et qui marquaient mes embarcadères

    Et mes débarcadères de par le monde : au milieu des dunes, des cités interdites,

    Des villes fantômes, des bords de mer érodés et des routes légendaires.

     

    J’ai même trouvé mon vieux plumier d’écolier tout tacheté d’encre violette

    Et une panoplie de crayons dont certains étaient bien ébréchés. 

    Il y avait aussi des cahiers avec des dessins inachevés et des extraits de poèmes

    Dans la timidité d’un langage non encore maîtrisé et qui soulignait tant d’émois.

     

    Dans ton carnet rose pâle, à la première page tu avais écrit :

    « A mon papa, La mer bat comme un cœur et le monde est bleu ».

    Sur un globe tu avais souligné toutes mes escales dans les mers du Sud.

    Tu m’avais rejoint dans mes rêves les plus fous et dans les couleurs du corail.

     

    J’ai lu tes phrases emplies d’échos lointains entre des lignes musicales.

    Je n’y ai pas trouvé de tristesse, ni d’élan de colère parmi des mots parfois pointus.

    Tu parlais de l’écoulement de ta vie, sans te soucier vraiment de ta maladie.

    Pour toi chaque jour était un bonheur gagné et tu le louais humblement.

     

    Parmi tes lectures quotidiennes, tu trouvais que l’amour était une mosaïque de dentelles,

    Et qu’il faisait des signes de la main en élargissant le silence qui s’éloignait de la nuit.

    J’essaie souvent d’être près de toi par la pensée sans rêve et sans chagrin.

    Je ferme les yeux simplement, ton sang se met à couler dans mes veines et mon cœur devient un océan.

      

    *CHAPELLE SAINT-MARTIN

    *23 février 2013

     

     Poèmes*3*

     

     

     

     

     

     

     

     


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