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    Salle Pétrarque soirées 2017*1

     de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre

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    Salle Pétrarque

    Depuis novembre 2008 

    La délégation régionale de la Société des Poètes Français organise
    le deuxième jeudi de chaque mois une soirée de poésie

    En première partie :
    Rencontre avec l'oeuvre d'un poète connu ou méconnu


    En deuxième partie :
    présentation d'un poète qui n'a pas encore publié ou qui vient de publier son premier livre
    Dans chaque soirée Scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes.

    *
    Pour toute information : Christian MALAPLATE délégué régional
    – téléphone 0681076141 Christian.malaplate@wanadoo.fr

    Si vous désirez connaître les thèmes choisis en 2008/2010 et 2011/2012
    Vous pouvez me les demander

    Salle Pétrarque

     vous trouverez ci-dessous l'année en cours

    pour les autres années 2008 à 2015, elles sont disponibles

    sur simple demande

     

    Salle Pétrarque

    Salle Pétrarque *  soirée 2017

    bonjour aux poètes et amis(es) de la poésie,

     La délégation régionale Languedoc-Roussillon de la Société des Poètes Français

    organise

     une soirée de poésie de 18 h. 00 à 21 h. 00

      Entrée Libre

     

    Au programme :

    Bonjour à toutes et à tous,

    Vous êtes cordialement invité(e) à notre soirée de poésie :

     Hommage à Jacques PREVERT Lumières d'homme

     

    Christian Malaplate Délégué régional Languedoc-Roussillon

     

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    Dans chaque soirée : scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes.

    *
    Pour tous renseignements : Téléphone 0681076141 christian.malaplate@wanadoo.fr

    (blog traces-de-lumiere.eklablog.fr)

     

     

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    Christian Malaplate 

     

    Christian Malaplate

     

     

    Salle Pétrarque soirées 2017*1

     

     

     

     

     

    Salle Pétrarque soirées 2017*1

     

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    Salle Pétrarque soirées 2017*1

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    Salle Pétrarque* poèmes *1*

     

     

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

     

       

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

    Salle Pétrarque

     de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre

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    Salle Pétrarque

     

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

    Quelques poèmes lus dans la soirée du jeudi 12 janvier 2017

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    Aux enfants de la guerre
    Qui souffrent sur cette terre
    Pour que cessent les canons
    Je pleure cette chanson

    Enfant de la Palestine
    Vos champs sont peuplés de mines
    Enfants de Syrie sans vie
    Vos camps sont à l’agonie

    Mal à l’occidental
    Mais qui mène le bal ?
    Psychopathes et technocrates
    Démoniaques en cravates

    Aux enfants sans père ni mère
    Des massacres entre frères
    Au Rwanda colonisé
    Hutus Tutsis sacrifiés
    Aux enfants victimes du sort
    Pour quelques paillettes d’or
    Morts dans l’enfer de la mine
    Ne verront jamais les cimes

    Mal à l’occidental
    Mais qui mène le bal ?
    Psychopathes et technocrates
    Démoniaques en cravates

    Aux enfants objets de vices
    Abusés de mille sévices
    Taiwan, Népal, Brésil, Vietnam,
    Voleurs violeurs sans âmes
    Dans les corps et dans les cœurs
    Sèment l’horreur et la terreur
    N’ont ni peur ni rancœur
    Sont des oiseaux de malheur

    Mal à l’occidental
    Mais qui mène le bal ?
    Psychopathes et technocrates
    Démoniaques en cravates

    Aux enfants qui sont les rois
    Ne connaissent ni faim ni froid
    Quelques vers vers la lumière
    Et des prières pour leurs frères

    Notre monde est odieux
    Que sont devenus nos dieux ?
    La vague brune nous menace
    Les bannis arrivent en masse

    Bal à l’occidental
    Mais qui sème le mal ?
    Pathétiques histériques
    Sous les bombes les maléfiques

     Simone RIVIER

     Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

     

     

    La pendule …

    S’est arrêtée ce 6 janvier
    la pendule de ta maison
    Te souviens-tu de mes chansons ?
    Toi qui aimais les beaux rosiers
    Et souriais aux premiers jours
    Où la rosée printanière
    Parfumait primesautière
    Les fleurs d’un jour, les fleurs d’amour
    Sous la gelée, l’abricotier
    Ne donnera plus de nectar
    Le soleil a pris du retard
    Et se meure le cerisier

    Je me souviens de tes folles rimes
    De tes yeux vifs et tes mains fines
    Ondulant sur la douce argile
    Funambule, pitre et mime
    Tel un poète circassien
    Jouant de tout en temps de guerre
    Au bout de la nuit la lumière
    Le feu du potier vallaurien

    Te souviens-tu de ces années
    Amis artistes surréalistes
    Sur la scène Picasso : le mythe !
    Tu attendais la renommée
    Les passionnés l’ont exprimé
    En fulgurances artistiques
    Volcaniques paroxystiques
    A l’ombre des cendres enterrées

    Je me souviens de mon enfance
    Rue Subreville, rue Clémenceau
    tes céramiques en petits pots
    Baie des anges, les vagues dansent
    sur la promenade des Anglais
    Nice étincelle sur les toiles
    Dufy, Matisse et Chagall
    Avec génie l’ont tant aimé

     

    Te souviens-tu de ce jardin
    Inspiré du « Douanier Rousseau »
    Pommes, noisettes et arbrisseaux
    Les bords de Loire et ses bons vins
    L’atelier du 150 !
    Rue George Sand et les Prébendes
    Ronsard Balzac et leur Big Band !
    Rabelais gargantuesque !

    J’ me souviens plus si c’était toi
    Un mirage ? un rêve ? Une voix ?
    Le vent du désert a soufflé :
    « La vie commence tous les jours »
    Alors cueillons les fleurs « amour »
    La rose des sables ne meure jamais !

    Simone RIVIER

     Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

      

     

    Métamorphose

    Le matin clair tintinnabulait aux volets clos.
    La fauvette lançait son appel adoucir les durs travaux.
    Alors Paolo jouait de la flûte traversière
    Sur cette note première.
    Magicien aux mains nues, il s’en allait sous la nue
    Essaimer le sourire du monde
    En voiles mauves chassant les vents contraires.
    La montagne étincelait d’azur, l’océan se faisait émeraude,
    Toute forme devenait joie
    Quand Paolo jouait.
    La jacquette de travers,
    Il prenait la tristesse à l’envers.
    Et son rire en trombe,
    Désamorçait les bombes,
    Pétrifiait le fanatique,
    Arrêtait une seconde le malheur de l’humanité.
    Son nez tout en haut d’une tour hallucinée
    Brillait dans la tempête comme un phare obstiné,
    Ramener un peu de sérénité.
    Un autre monde s’éveillait
    Quand Paolo riait.
    Funambule sur le fil de la vie,
    Il entamait la partition suspendue,
    Chantait l’espoir
    Retrouver la terre perdue
    Au bord du gouffre ou de l’abîme.
    On retenait son souffle de peur qu’il ne s’y jette,
    Repartait en vocalises et pirouettes,
    Effaçait les larmes sur le buvard des confetti
    On voyait s’éclairer un astre de vie
    Quand Paolo chantait.
    Sous son parapluie de facéties,
    Surprenait la planète aux mille facettes,
    Ciels tournants, ciels changeants
    Alors Paolo dansait
    Sur cette terre millénaire, chaussée de fragilité.
    Son panache ralliait quelque paix éphémère
    Sur les chemins de l’exode.
    On se sentait heureux :
    Plus de barrière, plus de frontière
    Quand Paolo dansait.
    Il marchait la tête en l’air,
    Entendait les nuages chuchoter
    Des rêves qui lui, étaient chers,
    Roulait des pensées bien douces
    En laissant ses pas sur le sable ou la mousse
    Pèlerin en voyage sur les routes primitives
    Aux dentelles de pierres et menhirs,
    Il versait la foi, l’amour et l’amitié en élixir :
    Croix du Sud, étoile du Nord,
    Une ère nouvelle pour la faune et la flore,
    La savane rendue aux éléphants, la banquise aux ours blancs.
    Ô projets simples et vermeils,
    Eclos dans la salsepareille !
    On attrapait les paillons de l’illusion
    Aux braises du crépuscule
    Quand Paolo rêvait.

    La nuit qui arrivait à pas feutrés
    Ensevelit tout ce que le jour
    Avait fait naître de féerie.
    Seul le chant mélodieux de la fauvette berçait les rêves enfouis.

    La lune était d’argent
    Et brillait au-dessus des toits.

    Claudette BASSET


    2 poèmes de Jacques BASSET
    1-Espoir et désespoir
    2-Le café de la gare


    Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

     ESPOIR ET DESESPOIR

    A vingt ans nous sommes partis.
    On ne se posait pas de questions.
    C’était la guerre en Algérie ;
    Aux frontières tonnaient les canons.

    Comme toujours dans ces cas-là
    On protégeait les pistonnés.
    On planquait les fils à papa,
    Ces aristos modernisés.

    Nous, nous étions des appelés
    A qui l’on prenait la jeunesse.
    Des modestes, des ouvriers.
    Dans nos familles de princesse.

    Un matin nous sommes sortis
    Des cales puantes d’un bateau.
    On avait beau être avertis
    On a retenu un sanglot.

    Nous étions le dernier espoir
    Des français du Constantinois.
    Nous allions faire notre devoir,
    C’était la France aussi là-bas.

    Je me souviens de ce lundi
    Où patrouillant dans Tébessa,
    Une jeune fille m’a dit :
    «-Je vous en prie ne partez pas ».

    Je l’ai regardée s’éloigner
    Vars la porte Caracalla.
    Elle était belle comme l’été
    De mil neuf cent cinquante-trois.

    Cette jeune fille aujourd’hui
    Elle pourrait vivre à Montpellier ;
    Ce sont les hasards de la vie,
    Dans la rue des Escarceliers.

    L’espoir, nous en avions besoin ;
    Il nous aidait à avancer.
    Il nous rappelait que demain
    D’autres viendraient nous remplacer.

    L’espoir, quand nous étions au feu,
    Nous faisait supporter l’exil.
    Nous appelions de tous nos vœux
    Le retour à la vie civile.

    Plus de deux ans dans le djebel,
    Ça nous avait rendus sauvages.
    Nous ne lavions plus nos gamelles,
    La barbe mangeait nos visages.

    Vingt-huit mois se sont écoulés,
    Nous étions au bout de la route.
    Mais au moment de traverser
    L’espoir laissait la place au doute.

    Est-ce que nous allions retrouver
    Les fiancées de nos seize ans ?
    Celles que nous faisions danser
    Quand nous étions adolescents.

    Nous n’avons jamais eu de lettres
    Et l’on ressurgi du néant.
    L’enfance est morte à la fenêtre
    Tandis que passaient les printemps.

    On allait rentrer, c’était l’heure.
    La fin d’une terrible histoire,
    Gravée au fond de notre cœur
    Et à jamais dans nos mémoires.

    L’espoir venait de s’envoler,
    Laissant la place au désespoir.
    Sur les Aurès enneigés
    Jamais la nuit ne fut si noire.

    A Constantine il pleuvait,
    La brume couvrait Tébessa.
    Une petite fille pleurait,
    Bône devenait Annaba.

    Pour nous la vie recommençait
    Avec un temps de décalage.
    Eux l’exode les emmenait,
    L’espoir perdu dans leurs bagages.


    Ils étaient nés sur cette terre.
    Aujourd’hui il faut qu’ils la quittent.
    Et leurs morts dans les cimetières
    N’auront plus jamais de visites.

    Espoir, espoir, espoir toujours.
    Espoir d’une guérison.
    Espoir d’une paix, espoir d’amour.
    Espoir d’une réconciliation.

    L’espoir fait vivre à ce qu’on dit :
    Mais le temps passé est perdu.
    Un jour viendra la nostalgie,
    Quand l’espérance aura vécu.

    Les anciens soldats d’Algérie
    Finissent maintenant leur vie.
    Les déracinés de jadis
    Ne seront jamais repartis.


    Jacques BASSET

     Salle Pétrarque* poèmes 2017

         

          Le café de la gare


    J’en ai passé des heures au café de la gare.
    C’était l’adolescence et le temps des copains.
    L’école terminée, tous les vendredis soirs,
    A dix-neuf heures trente on descendait du train.

    On sortait sur la place, que l’on traversait.
    C’était bien entendu la place de la gare.
    Derrière son comptoir Jean-Pierre nous attendait,
    Les trains à cette époque n’avaient pas de retard.

    Yvonne et Andrée, les deux jolies serveuses,
    Venaient nous embrasser tout naturellement.
    De nous voir revenus ça les rendait heureuses.
    On se sentait chez nous dans l’établissement.

    Pour arriver ici en venant du village
    Il fallait emprunter l’Avenue de la gare,
    Passer devant la Poste et devant le garage,
    Puis contourner l’hôtel, l’hôtel de la gare.

    La gare, avec l’école, la mairie et l’église,
    C’est le poumon par où respirait la cité.
    Sur les voies de triage les trains de marchandises,
    Soutenaient sans faiblir toute l’activité.

    Le passage à niveau en baissant ses barrières
    Annonçait le passage où l’arrivée d’un train.
    Au café de la gare à chaque fois Jean-Pierre
    Approchait du comptoir quelques litres de vin.

    Au café de la gare le samedi matin,
    Devant un verre de blanc on lisait le journal.
    On commentait la vie et les infos du coin,
    On cherchait pour le soir où l’on irait au bal.

    Tous les dimanches soirs, de l’automne au printemps,
    Avant que minuit sonne et qu’on se sépare,
    En revenant du stade ou du déplacement
    On refaisait les matches au café de la gare.

    Les années ont passé en n’épargnant personne.
    Au café de la gare un jour j’ai eu vingt ans.
    J’ai embrassé Andrée, j’ai vu pleurer Yvonne,
    Le train m’emmené sans faire de sentiments.

    Je me suis retrouvé dedans une autre gare.

    Son nom était Saint-Charles, on était à Marseille.
    Le port n’était pas loin, on distinguait son phare.
    On a pris le bateau tel un essaim d’abeille.

    Comme les appelés de ma génération
    J’ai brûlé ma jeunesse sous les éclats d’obus.
    Je suis devenu homme sans y faire attention,
    Et tout avait changé quand je suis revenu.

    Le café de la gare avait été vendu.
    Jean-Pierre était parti, Andrée s’était mariée,
    Toute trace d’Yvonne avait été perdue
    Et les anciens copains s’étaient éparpillés.

    Aujourd’hui du café il ne reste plus rien ;
    Les volets sont fermés définitivement.
    Les trains passent toujours, rendez-vous quotidiens ;
    La gare existe encore, mais pour combien de temps ?

    Les gares ont une histoire et c’est souvent la nôtre.
    Un train qui se présente, puis des portes qui s’ouvrent.
    Quelque part sur le quai un cœur qui bat plus fort.
    Une étreinte, des larmes et le train qui s’en va…

    Jacques BASSET

     

     

     

      Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Poèmes *5*

     

     

    LA VOIX DANS LA NUIT (Les corolles du temps)


    La voix dans la nuit dit :
    Qu’il manque des étoiles au ciel
    Et que la lune boude le soleil.

    Etrange préambule parmi les échos lointains
    Où le chant des âmes en purgatoire
    Vient effleurer les pleurs des vivants.

    Ecoulement du temps sur les rives indolentes
    Des mystérieuses rencontres et des élans inattendus
    Vers un foyer où les flammes lèchent des noires pensées.

    La voix dans la nuit dit :
    Que l’évangile abreuve les consciences,
    Le long des quatre dimanches de l’avent.

    Que croire dans le déroulement des cérémonies nocturnes,
    Où les parfums d’encens troublent les regards.
    Ils invitent à marcher sur les chemins de la double alliance.

    Il est un moment où quelques couleurs vives
    Interrogent l’orient et ces multiples croisades
    Pour déposer sur l’autel les dernières certitudes.

    La voix dans la nuit dit :
    Qu’il faut sonder sa puissance intérieure
    Tout proche des urnes de la mort.

    Il faut se dire que le moindre fragment de l’univers
    Contient un message sacré et qu’il ne peut se dévoiler
    Que dans la nuit obscure de l’esprit.

    Une voix étrange sort de l’être
    Pour élargir le cercle de l’imagination.
    Elle appelle de nouvelles nourritures.

    Cette voix dans la nuit
    Marie le bien et le mal
    Pour exhaler son alchimie secrète.

    Et cette voix dans la nuit dit :
    Qu’il faut être rebelle
    A l’endoctrinement et à la pensée unique.

    Il ne faut pas tuer la passion,
    Ni ne mépriser le délire.
    Il faut seulement chercher une sœur à son âme.
    Une voix dans la nuit
    Te parle de sève et d’argile nouvelle
    Au seuil des ondes humaines.


    Chapelle SAINT-MARTIN 15 février 2015

     

    Poèmes *5*

     

    Feuilles de route sur la chevelure des vagues

    La lumière du jour tend sa joue au baiser nocturne.
    Des livres s’ouvrent de chapitre en chapitre.
    Les mots s’animent à la phrase incisive.

    Je suis le gardien des horizons.
    Je bois toutes les brumes
    Les nuits de pleine lune quand les loups hurlent.

    Le vent porte les semences des fleurs
    Dans les veines fécondes du printemps.
    Il caresse les pierres rouges et le clocher silencieux.

    Je hisse les voiles.
    Je fais un salut au ciel.
    Cap sur les îles isolées de l’inconnu.

    La lune en secret peigne
    La venue de la nuit et les cercles de la solitude
    Parmi les petites voix sans méfiance.

    Dans le vol nocturne des mouettes
    Je ne vois pas la parade des astres.
    Seulement je devine la profusion des coquelicots écarlates.

    Il y a toutes ses figures sans mémoire
    Qui brûlent le cœur des ombres
    Sur la dernière courbe des larmes.

    Les visages de l’océan
    Sur la chevelure des vagues
    Mordent l’eau noire.

    Je suis brut,
    Entouré d’une écorce torturée
    Et martelée par les rafales de vent sauvage.

    Je converse dans un alphabet sur l’image et ses métamorphoses.
    Les échos lointains des paroles en héritage,
    Habillent toujours les pièces silencieuses.

    Mas du Gua 1 mars 2015

     

    Poèmes *5*

     

     

    Temps de pierre


    Temps de pierre
    Dans le long cheminement de la chaussée des géants.
    Le granite résonne des litanies sans fin
    Venues du plus profond de l’humanité.

    Temps de marbre
    Dont l’écriture tombale donne du relief à l’histoire
    Sans cesse des générations renouvelées.

    Temps de prière
    Dans l’accomplissement des derniers adieux
    Parmi les fleurs artificielles et les plaques en partie effacées.

    Temps hors du temps
    Où les voiles du passé dansent à l’ombre des vieux chênes
    Dans un étrange manoir tout couvert de brume.

    Temps porte du présent
    Dans la ronde des fleurs dans un champ dentelé
    Parcouru par des rigoles trop argileuses.

    Temps de nuit
    Où les saveurs mélangées à des rêves
    Goûtent les mots désarticulés par des pas perdus.

    Temps qui suit
    Le long corridor aux portes innombrables
    Pour trouver la fenêtre qui donne sur le grain des mots.


    Montpellier 18 avril 2015

     

     Poèmes *5*

     

    Dans le langage voilé des livres


    Dans le langage voilé des livres, l’alchimie des mots déchirent les ombres
    Pour cueillir les phrases dorées célébrant le haut savoir.
    Au fond du jardin silencieux, les fleurs printanières s’ouvrent
    Sous la lente caresse du vent venu d’au-delà des collines.

    J’ai vu dans le regard du faiseur de temps, les rides s’élargir
    Dans le tumulte des longues nuits où tous les tourments
    Se retrouvent au carrefour d’un théâtre brouillon.
    Où les mots jonglent dans des figures acrobatiques invraisemblables.

    La peur traîne dans un long couloir peuplé de tableaux archaïques.
    Elle porte une étrange robe noire et des souliers crochus.
    Tout parle d’une histoire hors du temps où les épisodes
    Suivent un cheminement parmi les enluminures et les sombres cloîtres.

    Les branches des saules effleurent l’onde. Elles viennent bercer les rives
    Au gré des murmures de la nature qui s’allongent sous les ombres dansantes.
    Promenade dans l’univers secret des mystères tracés sous la pleine lune
    Et les signes étranges qui peuplent des cercles de pierre.

    Sur l’autel recouvert d’une nappe blanche, le calice et le ciboire
    Après le credo et le confiteor préparent la communion
    Dans l’union d’un Notre Père comme une supplique
    Lancée dans l’élévation qui embrase les vitraux et la parfaite rosace.

    Sur le parvis où les nobles pensées s’échangent comme dans de pacifique moment de vie,
    Les voix empruntent un nouveau langage avec quelques hésitations.
    Une sorte de procession prend naissance pour faire oublier
    Les épîtres qui sermonnent les faces cachées et les regards frileux.

    Je marche dans le damier journalier où le soleil projette sans aucune retenue
    Des jets de lumière pour troubler les élans dévoreurs d’espace
    Où s’agglutinent les tableaux familiers dans une bibliothèque pleine d’anticipation.
    Le chant seulement répond dans les phases intimes de l’inattendu moi profond.

    Paris Jardin des Plantes 25 avril 2015

     

    Poèmes *5*

     

     

     

     


    Les mains de Notre-Dame de Bon Secours
    A Ma mère,

     20 août 1915, c’est le jour de mon anniversaire : j’ai 20 ans- 

    Je suis toujours en enfer sur la côte 304 près de Verdun.
    Mère tu ne dois pas croire ce que disent les journaux et les radios.
    Ils sont nombreux les soldats qui tombent face contre terre
    Dans l’herbe chaude de l’été. On dirait par endroit un champ de coquelicots.
    Il y a des mouches partout. Les visages des morts sont teintés d’effroi.

    Ce matin un obus est tombé près de moi, j’ai été en partie couvert de terre.
    Mon camarade tirailleur sénégalais a disparu sous l’explosion.
    Sur le bord du trou j’ai retrouvé ses doigts bien alignés
    Mais au fond du trou c’était de la chair à pâtée d’homme.
    J’ai ramassé ses doigts pour sa veuve qui l’attend du côté de la Casamance.
    On continue sans arrêt à tirer des obus. Je porte les mains à mes oreilles.

    Parfois on trouve le mot pour rire, même au milieu des cadavres
    Et dans le râle des mourants, avant de monter à l’assaut de la tranchée ennemie.
    Je cours au milieu des gerbes de feu et des miaulements de balles.
    Mère je ne trouve plus les mots pour décrire les images qui se bousculent dans ma tête.
    Je suis un miraculé mais je n’ai pas le temps d’écrire des mots d’amour
    Parce que le chant des douleurs plane longuement sur les barbelés.

    Je n’ai plus peur maintenant que je suis gavé de gnôle.
    Seulement il y a davantage de bruit dans ma tête.
    J’ai arrêté de prier le bon dieu parce que tout simplement je suis déjà en enfer.
    Le feu est partout et la mort fait sans cesse sa récolte.
    Mère je te parle franchement parce qu’il faut dire que la guerre est terrible
    Et puis tu m’as toujours enseigné à dire la vérité.

    Mère malgré tout je sais que tu iras à la Chapelle de Bon Secours
    Prier Notre Dame en récitant un chapelet et prononcer des paroles d’amour.
    Tes mains se joindront longtemps et s’élèveront vers le beau vitrail
    Où le soleil entre en flots dans un étalement lumineux.
    Mère je veux te dire combien je t’aime. J’ai écrit dans un coin de la tranchée
    Ton prénom à l’aide d’une douille encore brûlante.


    Chapelle Saint-Martin 17 mai 2015

     

     Poèmes *5*

     


    Il y a les teinturiers de la lune


    Dans le soir qui s’annonce déjà les pensées secrètes prennent rang
    Pour entrer dans les longs couloirs de la nuit.
    Tout partage n’est qu’une solitude aux portes de corne et de brume.
    Il y a les teinturiers de la lune qui cherchent l’élixir d’éternité.

    L’arrivée du jour avec ses bruits familiers libère les angoisses nocturnes.
    Les heures s’emplissent de cris joyeux.
    Dans le ciel les nuages transportent dans un défilé éphémère,
    Des portraits avant-coureurs sous les souffles de vent semeurs de palabres.

    J’ai tendu mes mains à mes frères d’Afrique, d’Asie, d’Amérique
    Mais elles se sont vite recouvertes de sang.
    J’ai tendu mes mains à mes sœurs d’Afrique, d’Asie, d’Amérique
    Elles ont recueilli que des pleurs et des douloureux récits de viol.

    Le monde se maquille de servitude et dresse des barbelés.
    Chant du monde fou sur les trottoirs du crépuscule.
    Il y a la danse du diable et le chien qui rit sous un ciel de cendres.
    Les visages tuméfiés portent des douloureux secrets.

    J’ai longé dans des villes silencieuses des longs couloirs bordés
    De chambres où il n’y avait personne à l’intérieur.
    Pas d’objets sur les étagères, ni de penderie colorée.
    Aux murs quelques dessins habillent des mots trop vite abrégés.

    Etrange musique que celle qui émane d’un cœur blessé
    Après une lecture d’une lettre où les phrases paraphent un adieu.
    L’écriture scie le souvenir dans une encre dilatée.
    Les larmes finissent par s’étaler dans un lamento madrigal.

    Parmi les chemins lunaires, les voix traduisent des incantations
    Aux sources des bruits lointains et des étranges échos
    Qui raisonnent sur les pierres rondes et sur les bordures des falaises.
    Les traces sont là. Elles témoignent de la pesanteur du chant.

     Chapelle Saint-Martin 26 mai 2015

     

     Poèmes *5*

      

    Je viens de quitter un horizon enténébré


    Je viens de quitter un horizon enténébré en compagnie des cris stridents
    Des oiseaux marins pour retrouver après quelques courses désordonnées
    Les solitudes calmes des régions inconnues de la mer sous une nouvelle lune.
    Je ne regarde plus en arrière et je n’écoute plus le clapotis.

    Du domaine des murmures jusqu’aux sentiers de l’exil,
    Le beau temps se situe entre la neige noire et les folles espérances.
    Toute personne qui tombe a des ailes quel que soit le chemin des falaises.
    L’art de la fugue s’élève parmi la transparence et les miroitements.

    Le soleil qui décline laisse entendre le discours d’un arbre sur la fragilité des hommes.
    La brise module l’ombre et les douces sonorités dans le flot des odeurs.
    L’inconnu est là à la pointe de l’aube parmi les voiles blanches
    Dans l’attente du verdissement des paroles et des lauriers roses.

     Montpellier 24 août 2015

    Poèmes *5*

     

     

     La solitude est là


    La solitude est là avec son carnet de bord et ses grandes majuscules parfois délavées.
    Un regard qui balaye l’horizon et qui cherche l’âme obscure parmi la canopée.
    Toute couleur nuance l’intensité du Verbe. Elle trace les bordures du temps retrouvé.
    Elle affiche souvent les rendez-vous avortés et les rires complices.

    La solitude quand elle côtoie la nature elle vous imprègne de ses métamorphoses
    Qui appartiennent à l’élémentaire, aux forces telluriques et au règne sauvage.
    Tout souvenir se fait testamentaire sur les ondes murmurantes d’un passé reculé.
    Elle se fait porteuse de messages des mondes antérieurs et des lointaines rumeurs.

    La solitude aussi s’abreuve de la terre nourricière et de la science du beau.
    Elle vous guide vers le courant naturel des choses et les nervures de notre musique intérieure.
    Elle s’ouvre aux saisons dans l’écume infinie qui attend la nuit et ses ombres.
    Elle tente de recoudre les blessures de la mémoire sur la crête naissante du jour.

    La solitude se fait l’écho du tumulte des eaux argileuses parmi les heures étoilées.
    Elle absorbe avec des blancs mouchoirs des légères traces de sueur.
    Elle vous invite à boire la rosée lactescente des matins vaporeux
    Et à écouter les vents contraires qui se croisent dans des ciels enrubannés de soie.

    La solitude hume les odeurs des lieux oubliés et des papiers égarés.
    Elle nous parle des nourritures frugales fécondes et des images intimes
    En caressant les broderies secrètes qui enluminent les bontés de la vie.
    Elle nomadise dans les corolles et les étreintes du temps.

     Saint-Mathieu de Tréviers 4 octobre 2015

    Poèmes *5*

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Salle Pétrarque*poèmes*2*

     

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

       

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

    Salle Pétrarque

     de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre

    *

    Salle Pétrarque

     

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

    Salle Pétrarque* poèmes 2017

     

    Quelques poèmes lus dans la soirée du jeudi 9 février 2017

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    Salle Pétrarque*poèmes*2*

     

    Bocage mouillé

    Marais languissant

    Brumes levées

    Des matins lancinants

    Regrets

    Devant les pelles affutées

    Visiteur indiscret

    Surprend l’invisible

    Temps ralenti

    Au fil des chemins d’eau

    O marais de l’enfance

    Suspendus

    Aux bribes de l’indifférence

    Reconnaître la terre

    Nourriture de l’âme

    Plonger dans la beauté

    Du silence

     Et de la mémoire

     Mireille REYRE

    Salle Pétrarque*poèmes*2* 

     

    Monsieur FIDELIO

    L’amour, en ce jour finissant,
    A pris la forme de la nuit,
    Fantôme gris sous les rayons de lune,
    Sa cravate zébrant l’air d’un éclair rouge.
    Dans le halo des réverbères
    Il avance, courbé par le souffle de l’hiver,
    Cheveux et moustache en bataille,
    Un bouquet sous le bras,
    De quoi a-t-il l’air ?
    Il hésite à avancer :
    Dans sa redingote givrée,
    Peut-il se présenter ?
    Son pas sur le gravier
    Qui crisse d’émoi.
    La sonnette réveillée
    Qui tintinnabule
    Dans le grand silence du soir
    D’une Saint-Valentin.
    Un cœur qui bat, qui bat, qui bat.
    Sur le palier, une porte s’ouvre, se referme.
    C’est la voisine qui reçoit.
    Alors Monsieur Fidélio sort de sa réserve,
    A pas feutrés, vers son destin,
    Servi sur fond de dentelle et porcelaine.
    Monsieur Fidélio savoure,
    Longuement, un mets des plus fins,
    Puis s’étire et repart vers son coussin.
    Au petit matin, à l’aube d’un jour
    Qui meurt avant de naître,
    Dans les lambeaux de brouillard
    Effilochés au long des rues, au coin des fenêtres,
    Les voisins se sont disputés.
    Chacun est reparti de son côté.
    Monsieur Fidélio, par le bruit réveillé,
    Baille puis ronronne,
    Plissant les paupières de bonheur
    Sur la sérénité de sa vie :
    Il n’a jamais eu qu’une seule maîtresse.

    Claudette BASSET

      Salle Pétrarque*poèmes*2*

     

    Où es-tu liberté, où es-tu ?

    Sur notre vieille terre, depuis son origine,

    Tous les êtres humains ont prononcé ton nom.

    Beaucoup d’entre eux pourtant, bien plus qu’on l’imagine,

    N’auront jamais connu que les murs des prisons.

     

    Pour le mineur de fond, cet enterré vivant,

    La liberté était un rivage inconnu.

    Quand il sortait du trou il avait cinquante ans,

    Et la mort l’attendait, rendez-vous convenu.

     

    La vie sans liberté a un nom : l’esclavage.

    On a vendu des femmes, on a vendu des hommes :

    On en fixait le prix en fonction de leur âge.

    On les livrait aux lions aux jeux du cirque à Rome.

     

    Le pouvoir et l’argent sont ses pires ennemis.

    Pour le luxe d’un seul, combien courbent le dos ?

    Pendant que sur la scène paradent les nantis,

    La liberté étouffe derrière le rideau.

     

    Ces femmes que l’on viole et qui prennent des coups

    Pour assouvir les mœurs de détraqués pervers,

    Où est leur liberté quand elles tremblent debout,

    Contraintes de subir les morsures de l’hiver.

     

    La liberté parfois pourrait bien être un leurre.

    Le marin solitaire qui affronte les flots

    A connu peu de joies et beaucoup de malheurs,

    Et souvent quand il rentre sa femme est en sanglots.

     

    Il est libre pourtant et assume son choix.

    Les mouettes l’accompagnent en escorte fidèle,

    Et quand ils sont au large il est un peu leur roi.

    Il a ce privilège de vivre sans tutelle.

     

    On pense l’oiseau libre simplement parce qu’il vole.

    Il est vrai qu’il est libre d’aller et de venir,

    Mais le chasseur toujours le dérange et l’affole.

    Deux coups de fusil claquent, son vol vient de finir.

     

    Bartholdi à New-York a sculpté sa statue,

    Symbole américain, phare du continent.

    Mais cette liberté les indiens l’ont perdue,

    Et en Arizona ne court plus que le vent.

     

    Dans les villes françaises elle a ses Avenues,

    De larges esplanades traversant les cités.

    Et souvent sur les tombes du soldat inconnu

    On a gravé son nom pour la postérité.

    Les tyrans, les despotes, les rois, les dictateurs,

    Et tous les assassins de notre liberté

    Etranglent les idées et les consciences pleurent.

    Les forçats ont toujours un boulet à leur pied.

     

    C’est pour la liberté, aux heures noires de l’histoire,

    Qu’on a pris les fusils au mépris du danger.

    Défendre la patrie, conserver les mémoires,

    C’est refuser de vendre son âme à l’étranger.

     

    On aime regarder musarder les saisons.

    Et quand la liberté le soir nous interpelle

    Dans les soleils couchant rougissant l’horizon,

    C’est pour qu’on n’oublie pas le sang versé pour elle.

     

    Aujourd’hui on est libres, mais qui sait si demain

    Nous n’allons pas changer de civilisation,

    Perdre nos libertés sur le bord du chemin

    Et partir vers l’exil pour fuir la soumission.

     

    La liberté enfin ce n’est pas l’anarchie ;

    Il faut la protéger contre les mauvais coups.

    Et c’est bien pour cela que dans la bergerie

    Il ne faut surtout pas laisser entre les loups.

     

    Toutes les libertés doivent être prudents,

    Mais la plus menacée est celle d’expression.

    Dire la vérité très souvent mécontente

    Ceux que cela dérange aux plus hautes fonctions.

     

    L’histoire nous a prouvé et le montre aujourd’hui,

    Que trop de liberté n’est pas la solution.

    Sans loi pour l’encadrer, dans le respect d’autrui,

    La vie deviendrait vite une hallucination.

     

    A force de tirer sur la corde sensible

    On oublie ses devoirs et les ailes on se brûle.

    Pour avoir toujours cru qu’elle était invincible

    La liberté souvent connaît son crépuscule.

     

    Liberté, liberté, ainsi tourne la ronde ;

    Et toi tu es battue, tu es écartelée.

    Si tu savais attendre que les morts te répondent,

    Tu serais à jamais derrière les barbelés.

     

    Lorsqu’arrive l’automne dans les premières brumes,

    Quand les traîne-misère s’approchent des églises,

    Quand le poète a peur et fait taire sa plume,

    La liberté est morte et le monde agonise.

    Jacques BASSET

     

    Salle Pétrarque*poèmes*2*

     

    La matrice


    Si la nuit étoilée pouvait arracher l'abysse pour déterrer l'obscurité et rejeter les maux brûlants sur des terres lointaines,
    Si la mer déchaînée pouvait emporter ce que le vent aspire de mes désirs maudits,
    Si les embruns pouvaient embaumer les morts avec des notes sucrées et des rires incessants,
    Si la houle enfiévrée voulait s'élever au-dessus des falaises pour arracher le ciel et tout son univers bleu,
    Si les non-dits déliaient leur langue un matin d'hiver sous la neige blafarde,
    Si la misère oubliait son refrain et que les guerres mourraient laissant les cicatrices du monde en paix,
    Si les corps disparus pouvaient encore s'étreindre à nuit tombée et sur la stèle éternelle,
    Si le silence pouvait hurler son désespoir, ses désaccords et que la révolte le faisait taire...
    &&&&&&&
    Si l'étang doré se mettait à chanter sous la pluie et sur mes larmes cachées,
    Si la stalactite pouvait échapper à la froideur figée sans pour autant en perdre sa grâce,
    Si l'adonis savait que la nuit n'est autre que la face cachée du jour,
    Si le mystère était peint sur un mur et que les passants lui tournaient le dos,
    Si l’abîme ouvrait des portes qui mènent à rien et que ce rien serait la vie,
    Si la chrysalide pouvait éloigner l'ennui en déployant ses ailes,
    Si la poésie pansait le monde y déversant sa beauté en soupirs alanguis,
    Si la clepsydre pouvait aspirer l'eau de la terre pour retenir le temps...
    &&&&&&&
    Si le bonheur s'alimentait à chaque soupir et sur chaque visage qui se déride,
    Si nos sourires s'arrachaient aux maux jadis suspendus et s'étendaient sur un chemin nouveau,
    Si le soleil parlait à la nuit, contant ses baisers brûlants qu'il aspire, sous la courbe lunaire,
    Si l'alchimie était une science inéluctable du reflet de mes yeux dans les tiens,
    Si le vent caressait la moiteur du désir pour y cueillir des fleurs secrètes,
    Si nos corps alimentaient le feu d'une cheminée particulière,
    Si la matrice s'ouvrait au nouveau monde sous la blancheur lactée...
    &&&&&&&
    Et si le crépuscule dessinait ton visage,
    alors, j'aspirerais l'océan de tes yeux,
    je laisserais la danse électrisante nous emporter
    dans un tourbillon abyssal
    où nos corps se délectent
    de sèves enivrantes.

    Virginia Blanco

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Salle Pétrarque*poèmes*2*

    1914

    La guerre de quatorze ! Il demeurait muet,
    Aussi j’ai longtemps cru qu’il ne l’avait pas faite !
    Aux lois de sa patrie il a payé sa dette,
    Mais tant de disparus, cela le remuait.

    Il ne supportait pas qu’on l’appelle la grande,
    Et il était honteux d’en être revenu
    Alors qu’à Douaumont l’espoir était ténu.
    Combien ont-ils laissé leur printemps en offrande ?

    Combien de sacrifiés, victimes du canon
    Dont le feu s’écrasait comme dans un déluge ?
    De l’effroi du carnage il pouvait être juge
    Recevant les blessés en modeste chaînon.

    Quand les obus tombaient, dans une pluie épaisse,
    Service de santé, il était loin du front.
    Parler des disparus lui semblait un affront,
    Eux seuls avaient fait don de leur prime jeunesse.

    Ne pouvant partager ce qu’il avait vécu,
    Il portait cette plaie au creux de sa mémoire.
    Il était le tombeau de la sinistre histoire
    Sans montrer de rancœur pour l’ennemi vaincu.

    Au fond d’un vieux tiroir, dans une vieille armoire
    Un jour j’ai découvert les photos d’un poilu
    A la moustache fière. Il n’a jamais voulu
    Qu’un récit du vécu paraisse dérisoire.

    Remplissant son devoir comme tout bon soldat
    Il posait fièrement devant son ambulance,
    Mais à ses yeux du moins cela valait silence,
    D’autant qu’il était loin d’un poste de combat.

    La guerre de quatorze, il ne l’avait pas faite
    Du moins je le croyais, il n’en parlait jamais !
    Il en avait trop vu, convaincu désormais
    Que toujours la victoire est près de la défaite.


    Bernard POULLAIN

     

     

    FARANDOLE

    La vie est à cueillir dans la beauté du temps,
    Sachons trouver la perle au creux de nos instants !

    Les fleurs étaient pour moi des tâches aux couleurs multiples sur le tapis vert des prés.
    J’ai voulu les apprivoiser, m’en faire des amis.
    C’est simple de se faire des amis, il suffit d’appeler chacun par son nom.
    Cela suffit.

    La campagne au printemps est un vibrant mystère
    Quand d’un sol écrasé aux froidures d’hiver
    Surgit un arc-en-ciel qui recouvre la terre
    De milliers de couleurs sur un grand tapis vert.

    Chaque fleur est un hymne au réveil de la vie,
    Tout se métamorphose imperceptiblement.
    Jusqu’au bout de nos sens pétille notre envie,
    On ne voit rien grandir, tout pousse doucement.

    Dès que la neige fond perce la primevère,
    Dans la discrétion elle est premier jalon
    Sur la terre assoupie après un froid sévère
    Du défilé sans fin égayant le vallon.

    Dès les frimas de mars, les magnolias précoces,
    Rappelant un passé qui revient pas à pas,
    Sur leurs bras dénudés posent leurs grands calices.
    Les sous-bois éblouis exposent leurs appâts.

    Instants de pure extase au jour qui s’illumine,
    Un air de renouveau suit le gel hivernal,
    Un doux ravissement au fond de soi culmine
    Face à l’explosion du sursaut germinal.

    Le forsythia jauni de flèches flamboyantes
    Emerge des buissons surpris de son éclat
    Eclipsant le soleil aux ardeurs hésitantes.
    Janvier est achevé, le printemps presque là !

    Sous l’ample voute mauve aux grappes élancées
    Sculptées sur le fond clair d’un ciel enfin bleuté,
    Distillant son parfum de senteurs enlacées
    Ce rêve de glycine est promesse d’été.

    Puis vient le cerisier dont les frêles pétales
    Tremblent au moindre vent. Leur sublime blancheur
    Se disperse aussitôt sous le fouet des rafales,
    Car aux ides de mars perdure la fraicheur.
    La rose est sans pourquoi dans sa magnificence,
    N’ayant rien à donner, si ce n’est sa splendeur
    Elle étonne toujours par sa belle élégance,
    Fière de sa beauté sans aucune pudeur.

    Si belle es-tu la rose, inattendu mirage,
    Ignorant qui tu es dans ta perversité,
    Caresse de velours que l’amour donne en gage,
    Epine torturant le galant dépité ?

    Les cloches dans les bois sonnent à la volée,
    Pour ce regain vital le grain meurt, fatigué.
    La campagne renait, de blanc auréolée.
    Vive le premier Mai ! On cueille le muguet !

    Les genêts buissonnants à la tige effilée
    S’ornent de gros bourdons préparant leur envol. Leur carène dorée à l’apparence ailée,
    Attire un papillon dansant d’un désir fol.

    « Forget me not ! » Dit le myosotis frêle,
    « Ne m’oubliez pas ! » Au cœur des éboulis
    Discret mais flamboyant, son bleu nous interpelle
    Bien plus que l’arrogance élégante du lys !

    Sur le haut d’une tige à l’allure assurée
    Oh ! Toi fleur des rochers dont j’ignore le nom
    Peut-être serais-tu la belle centaurée ?
    Sans doute ta beauté vaut plus que ton renom.

    Le discret bouton d’or et la gentiane amère,
    L’orgueilleux asphodèle et les rhododendrons,
    Chacun de ces bouquets est plaisir éphémère
    Envahissant les prés en joyeux escadrons.

    Puis le soleil brûlant épuise la nature,
    Le fruit est récolté, l’épi fournit le grain,
    La palette des tons alors se dénature,
    L’on sent au fond de soi monter comme un chagrin.

    Le colchique plaintif, ose à peine paraître,
    Annonçant les frimas aux chaleurs d’un été
    S’amoindrissant déjà. Ne serait-il pas traître
    Brisant l’illusion d’un temps d’éternité ?

    Le mistral tournoyant arrache chaque feuille,
    Dont le feu des couleurs, combat désespéré
    Est annonciateur d’un cycle qui s’endeuille.
    Elles jonchent le sol en rythme accéléré.

    Provoquant au milieu de la bise affermie
    Le camélia sort sous le givre hiémal
    Alors au fil du jour la forêt endormie
    Ecoute du pivert le toc-toc infernal.

    Ephémère regain, chaque beauté s’éclipse
    Après que d’être née. Une autre renaitra
    Complétant le cortège, éternité d’un cycle,
    Chaque espèce fait don d’un habit d’apparat.

    Cette suite sans fin par cette farandole
    Nous dit que toutefois du présent révolu
    Germera dans un an la nouvelle corolle,
    Renaîtra pour un temps, le bonheur absolu.

    Ce défilé charmeur s’égrène dans la boucle
    Des jours, semaines, mois. Alors rejaillira,
    Toujours renouvelé, cet éternel spectacle.
    Serais-je encore là quand le bourgeon viendra ?

    Homme toujours pressé pense au temps qui défile
    Chacun de ces bijoux est un cadeau de roi,
    Apprends à délaisser l’occupation futile
    Cultive en ton enclos le paradis en toi.

    Bernard POULLAIN

     

     

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    Salle Pétrarque soirées 2017*2

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    Traces de lumière*2

     

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    Bonjour à toutes et à tous !


    L’émission Traces de Lumière- réalisateur Christian MALAPLATE (Sur le thème de la poésie et de la musique… un voyage au pays des mots qui ont laissé des traces de lumière.) qui vient d’entrer dans sa quarantième année radiophonique (Diffusée sur Radio FM+ 91fm Montpellier -Radio ALLIANCE+ 103.1fm Nîmes et internet www.radiofmplus.org -lundi de 08h30 à 09h30 et mardi de 17h00 à 18h00) vous présente les réponses au questionnaire sur la poésie- Je vous remercie chaleureusement pour votre participation-
    801 personnes ont répondu au questionnaire-

     

    A- vos 10 poètes préférés (-poètes francophones – poètes du monde…)

    Charles BAUDELAIRE

    Guillaume APOLLINAIRE

    Arthur RIMBAUD

    Louis ARAGON

    Pablo NERUDA

    Paul VERLAINE

    Federico GARCIA LORCA

    Jacques PREVERT

    Alfred de MUSSET

    Victor HUGO

    Devant l’importance des réponses j’ai souhaité vous présenter la suite des dix autres poètes préférés :

    Yannis RITSOS

    Yves BONNEFOY

    Jean JOUBERT

    Stéphane MALLARME

    Octavio PAZ

    Rabindranath TAGORE

    Paul VALERY

    François CHENG

    Andrée CHEDID

    René-Guy CADOU

     

    B- vos 10 poèmes préférés (-poèmes francophones – poèmes du monde…)

    Le bateau ivre Arthur RIMBAUD

    L’invitation au voyage Charles BAUDELAIRE

    Liberté Paul ELUARD

    Demain dès l’aube Victor HUGO

    Le lac Alphonse de LAMARTINE

    El Desdichado Gérard de NERVAL

    Prière à l’océan SAINT-JOHN PERSE

    Poèmes à Lou Guillaume APOLLINAIRE

    Les yeux d’Elsa Louis ARAGON

    Le cimetière marin Paul VALERY

    Devant l’importance des réponses j’ai souhaité vous présenter la suite des dix autres poèmes préférés (certains donnent le titre d’un recueil) :

    L’union libre André BRETON

    Tu es plus belle que le ciel et la terre Blaise CENDRARS

    Le lai du chèvrefeuille Marie de FRANCE

    Etats d’urgence Jean JOUBERT

    La maison du berger Alfred de VIGNY

    Hélène ou le règne végétal René-Guy CADOU

    La connaissance du soir Joë BOUSQUET

    La centaine d’amour Pablo NERUDA

    La marche à l’amour Gaston MIRON

    L’espérance Andrée CHEDID

     

    C- Derniers livres lus par les participants (les livres les plus souvent cités)

    René DEPESTRE La rage de vivre

    Luis CERNUDA Un fleuve, un amour

    André FRENAUD Il n’y a pas de paradis

    Valéry LARBAUD Les poésies d’A.O Barnbooth

    Serguï ESSENINE Le journal d’un poète

    Ossip MANDELSTAM Les cahiers de voroneje

    Joyce MANSOUR Cris

    Jean FOLLAIN Territoires

    NOVALIS Hymnes à la nuit

    Ilarie VORONCA Tristesse / Permis de séjour

    Alain DUAULT Où vont mes nuits perdues ?

    Louis BRAUQUIER Je connais des îles lointaines

    James SACRE Figures qui bougent un peu

    Anthologie de poésie haïtienne contemporaine

    Walt WHITMAN Feuilles d’herbe

    HÖLDERLIN Derniers poèmes

    Juan GELMAN Vers le Sud

    NIMROD Sur les berges du Chari

    Marie NOËL Chants et psaumes d’automne

    Robert DESNOS Corps et biens

    Miguel Angel ASTURIAS Poèmes indiens

    ATTAR La conférence des oiseaux

    Antonio MACHADO Poésies

    René-Guy CADOU Comme un Oiseau dans la tête

    Le Cantique des Cantiques

    Solange ROBERT Avant que meure cette rose

    Vital HEURTEBIZE Le temps d’aimer…Dieu ? – Le temps de la sérénité

    H MEILLANT dits et non-dits de l’amour

    Maria LABEILLE La centaurelle épousée

    Anna AKHMATOVA Requiem

    Christian BOBIN Un assassin blanc comme neige-Une petite robe de fête

    Jean JOUBERT- Longtemps j'ai courtisé la nuit,

    RIMBAUD œuvres poétiques

    Marcel MOREAU Saulitude

    TEILHARD DE CHARDIN Le phénomène humain

    Albert CAMUS Le mythe de Sisyphe

    L’Anthologie de l’OULIPO.

    Tristan CORBIERE Les Amours jaunes 

    Maurice CARÊME Du ciel dans l’eau

    Gilles VIGNEAULT Le grand Cerf-volant

    Flora DEVATINE Au vent de la piroguière, tifaifai

    Jean de La FONTAINE Les Fables

    Jean COCTEAU Clair-obscur 

    Victor HUGO Œuvres poétiques

    Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD Sur le chemin des âges

    Théophile GAUTIER Œuvres poétiques

    Aimé CESAIRE Les armes miraculeuses

    César VALLEJO Poèmes humains

    Dino CAMPANA Chants orphiques et autres poèmes

    Antonio RAMOS ROSA Le cycle du cheval

    Sylvie PLATH Arbres d’hiver

    Philippe DELAVEAU Le veilleur amoureux

    Patrick LAUPIN Ravins

    Edith AZAM Du pop-corn dans la tête

    Dominique SAMPIERO Un livre s’écrit tôt le matin

    Jean-Paul MAULPOIX La poésie a mauvais genre

    Yannis RITSOS Le mur dans le miroir – La grécité

    VILLON François Le testament

     

    Poètes cités dans le sondage.

     

    Par ordre Alphabétique :

    A

    Louis ARAGON

    Anna AKHMATOVA

    Guillaume APOLLINAIRE

    ATTAR

    Miguel Angel ASTURIAS

    Edith AZAM

    ADONIS

    ANCET Jacques

     

    B

    Charles BAUDELAIRE

    Luc BERIMONT

    Louis BRAUQUIER

    Jacques BERTIN

    Christian BOBIN

    Yves BONNEFOY

    Joseph BRODSKY

    Jacques BREL

    BARBARA

    Michel BENARD

    BELLAY

     

    C

    François CHENG

    Blaise CENDRARS

    Tristan CORBIERE

    Andrée CHEDID

    René-Guy CADOU

    Hélène CADOU

    Jean COCTEAU

    René CHAR

    CELAYA

    Luis CERNUDA

    Jean-Marie de CROZALS

    René-Guy CADOU

    Maurice CARÊME

    Dino CAMPANA

    Léonard COHEN

    CELAN Paul

     

    D

    Robert DESNOS

    Bob DYLAN

    Maria DESMEE

    Emily DICKINSON

    Birago DIOP

    Jean-Charles DORGE

    DESBORDES-VALMORE

    René DEPESTRE

    Alain DUAULT

    Flora DEVATINE

    Philippe DELAVEAU

    DYLAN Thomas

     

    E

    Paul ELUARD

    Claude ESTEBAN

    Serguï ESSENINE

    ELYTIS Odysseus

     

    F

    Marie de FRANCE

    Jean FERRAT

    André FRENAUD

    Jean FOLLAIN

    Paul FORT

     

     

    G

    Jean GENET

    Féderico GARCIA LORCA

    Eugène GUILLEVIC

    Xavier GRALL

    Juan GELMAN

    Théophile GAUTIER

    Pascal GABELLONE

     

    H

    Vital HEURTEBIZE

    José Maria de HEREDIA

    Nazim HIKMET

    Miguel HERNANDEZ

    André HARDELLET

    Victor HUGO

    HÖLDERLIN

     

    I-J

    Jean JOUBERT

    Juan Ramón JIMENEZ

    Philippe JACCOTTET

    Francis JAMMES

    JUDICE Nuno

     

    K

    Omar KHAYAM

     

    L

    LA FONTAINE

    Alphonse de LAMARTINE

    LECONTE de LISLE

    LALLA

    Valéry LARBAUD

    Maria LABEILLE

    Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD 

    Patrick LAUPIN 

    Louise LABE 

    LAFORGUE Jules

    LAVANT Christine

     

    M

    Marilène MECKLER

    Jean MAMBRINO

    Alfred de MUSSET

    Gabriella MISTRAL

    Stéphane MALLARME

    Eeva-Liisa MANNER

    Vladimir MAÏAKOVSKI

    Antonio MACHADO

    Christian MALAPLATE

    Ossip MANDELSTAM

    Joyce MANSOUR

    H MEILLANT 

    Marcel MOREAU

    Jean-Paul MAULPOIX

    Oscar Vladislas de MILOSZ

    MICHAUX Henri

     

    N

    Pablo NERUDA

    Gérard de NERVAL

    Anna de NOAILLES

    Marie NOËL

    NOVALIS

    NIMROD

    NELLIGAN Emile

     

    O-P - Q

    Charles PEGUY

    Jacques PREVERT

    Georges PERROS

    Octavio PAZ

    Sylvie PLATH

    Raymond QUENEAU

     

    R

    Arthur RIMBAUD

    Rainer Maria RILKE

    Pierre REVERDY

    Yannis RITSOS

    RÜMI

    Solange ROBERT

    Antonio RAMOS ROSA

    RUTEBEUF

    RONSARD

     

    S

    Léopold Sedar SENGHOR

    SAINT-POL ROUX

    SAINT-JOHN PERSE

    Camillo SBARBARO

    James SACRE

    Umberto SABA

    Dominique SAMPIERO

     

    T

    Rabindranath TAGORE

    Marina TSVETAIEVA

    Pierre TORREILLES

     

     

    U – V – W –

    Giuseppe UNGARETTI 1

    Jean de la Ville de VIMONT

    Alfred de VIGNY

    Paul VALERY

    César VALLEJO

    José Angel VALENTE

    Gilles VIGNEAULT

    Alain VEINSTEIN

    Paul VERLAINE

    Emile VERHAEREN

    François VILLON

    Ilarie VORONCA

    VIGEE Claude

    VIAN Boris

    Walt WHITMAN

     

    X- Y - Z

    E ZUNINO GERARD

     

    Quelques autres poèmes cités :

     

    A

    APOLLINAIRE Le Pont Mirabeau

    APOLLINAIRE Poèmes à Lou

    APOLLINAIRE Si je mourrais là-bas 

    APOLLINAIRE La colombe assassinée

    APOLLINAIRE La chanson du mal-aimé

    APOLLINAIRE Crépuscule       

    ARAGONJe vais te dire un grand secret – Elsa –

    ARAGON Excuse pour en finir -            C'est une chose étrange

    ARAGON       Que serais-je sans toi

    ARAGON heureux celui qui meurt d’aimer -Les yeux d’Elsa

    ARAGON La rose et le réséda

    ATTAR Le cantique des oiseaux

    B

    BAUDELAIRE L'Albatros   

    Baudelaire  Sois sage

    BAUDELAIRE élévation

    BAUDELAIRE Recueillement

    BAUDELAIRE Correspondances

    BAUDELAIREA une passante

    BAUDELAIRE L’invitation au voyage

    BAUDELAIRE L’homme à la mer

    BAUDELAIRE Enivrez-vous

    BAUDELAIRE L’horloge

    Harmonie du soir BAUDELAIRE

    BAUDELAIRE La vie antérieure

    BREL Les Vieux                       

    BREL Pourvu que nous vienne un homme

    BRASSENS Supplique pour être Enterré sur la Plage de Sète  

    BRAUQUIER Louis J’aime les grands bateaux – Eaux douces

    Jacques BERTIN Les anglais bombardaient les ponts

    BONNEFOY Yves Derniers gestes

    André BRETON L’union libre

    BOUSQUET Joë Eucheria

    BOUSQUET Joê La connaissance du soir et le meneur de lune

    BORGES Jorge Luis Le poème des dons

    BOUNINE Y. Le coq sur le toit d’une église

    DU BELLAY Déjà la nuit en son parc amassait

    BASHÔ Devant l’éclair sublime est celui qui ne sait rien

    BLAKE William Les chants de l’innocence et de l’expérience

     

    C

    CENDRARS Tu es plus belle que le ciel et la mer

    CORBIERE Tristan Matelots

    CORBIERE Tristan Paria

    CORBIERE Tristan Le poète et la cigale

    Andrée CHEDID Saisir

    Andrée CHEDID L’espérance

    CADOU René-Guy Les fusillés de CHATEAUBRIANT

    CADOU René-Guy Testament

    CADOU René-Guy Oiseaux ! balles perdues

    CADOU René-Guy Hélène ou le règne végétal

    CADOU René-Guy les chevaux de l’amour

    CADOU Hélène Cantates des nuits intérieures

    CROS Charles Sidonie

    CELAYA La poésie est une arme

     

    D

    DESNOS Robert De Marennes à Cancale

    DYLAN Bob    Blowing in the wind

    DESMEE Maria Festins de lumière

    DANTE ALIGHIERI La Divine Comédie

    DIOP Birago Le souffle des ancêtres

    DICKINSON Emily

     

    E

    ELUARD liberté 

    ELUARD L’amoureuse

    ELUARD La courbe de tes yeux

     

    F

    FERRE Les Poètes  

    FORT Paul le bonheur est dans le pré

    De FRANCE Marie Le lai du chèvrefeuille

    FERRAT La montagne

    FERRAT Ma France

    FABRE Jean Paysage

     

    G

    GARCIA LORCA Federico L'amour n'est-il qu'illusion ?

    GARCIA LORCA Federico Alma ausente

    GARCIA LORCA Federico Preciosa y el viento

    GAUTIER Théophile -A deux beaux yeux

    GRACQ Julien Quelques pages

    GENET Jean Le condamné à mort

    X. GRALL Solo

    X. GRALL Allez dire à la ville

    GUELMAN Juan Carta abierta III

     

    H

    HUGO Victor La retraite de Russie

    HUGO Victor Demain dès l'aube          

    Vital HEURTEBIZE ton monde à toi, Poète 

    Vital HEURTEBIZE La fonction du poète et tant d’autres

    Vital HEURTEBIZE A toi qui souffres

    HEREDIA de José La Sieste

    N. HIKMET La plus étrange des créatures

    HERNANDEZ Miguel Elegia (A Ramon Sije)

    André HARDELLET Lourdes, lentes...

    Les haïkus

     

    I – J -

    JOUBERT Jean Jardin des songes

    Jean JOUBERT Etat d’urgence

    Jean Joubert-Les Aresquiers  : Terre de songes

     

    K

    KEATS J. A Thing of Beauty is a Joy for Ever  

    KIPLING tu seras un homme, mon fils 

    KIPLING If

     

    L

    LA FONTAINE Les Fables

    LAMARTINE le lac 

    LECONTE de LISLE Soir d’une bataille

    LECONTE de LISLE Les elfes

    LECONTE de LISLE Clair de lune

    Elias LÖNROT Le Kalevala

    Ramon LLULL Le livre de l’aimé et de l’ami

     

    M

    MUSSET Tristesse

    MUSSET Les quatre nuits

    MUSSET La cavale sauvage

    MUSSET A George Sand

    Gaston MIRON- La marche à l’amour

    S. MALLARME Sonnet en YX (ses purs ongles…)

    Leïla MAJNOUN Le fou

    MALLARME Un coup de dé jamais n’abolira le hasard

    MALLARME Don du poème

    Alain MANARANCHE Mon ami

    C. MORRAS Le colloque des morts

    Daniel MAXIMIN Océane

    MALAPLATE Christian Je suis d’un pays

     

    N

    Marie NOEL connais-moi 

    NERUDA  Il meurt lentement

    NERUDA Le chant général

    NERUDA Il n’y a pas d’oubli

    Anna De NOAILLES- J’écris

    NERVAL El desdichado

    NORGE Léo Louange d’une source

    NERUDA Dos amantes dichosos

     

    O – P – Q-

    PEGUY Présentation de la Beauce à N D de Chartres   

    PREVERT  les feuilles mortes 

    PREVERT Barbara

    POZZI Catherine Ave

    Sully PRUDHOMME  Le vase brisé

    PASTERNAK Boris Définition de la poésie

    PAZ Octavio Ecrit à l'encre verte

    PAZ Octavio Dos cuerpos

     

    R

    RONSARD Ode à Cassandre 

    RILKE Solitude

    RIMBAUD Ma bohême

    RIMBAUD Le bateau ivre

    RIMBAUD Sensation

     

    SS

    JACQUES SALOME La souffrerrance

    SENGHOR Poème à mes frères blancs

    SENGHOR Femme noire

    SAINT-JOHN PERSE Prière à l’océan

    SAINT-JOHN PERSE Amers

    Eleni SIKELIANOS Californie

    SIMONET Dominique Confidences de la terre

     

    T

    Fiodor TIOUTTCHEV Silentium

     

     

    U – V – W – X – Y – Z –

    G. UNGARETTI Sérénité

    VALERY Paul Le cimetière marin           

    VALERY La fileuse

    VALERY La jeune Parque

    Alfred de VIGNY La bouteille à la mer

    Alfred de VIGNY La maison du berger

    VERLAINE Paul Mon Rêve familier       

    VERLAINE Paul Chanson douce 1

    VERLAINE Paul Il pleure dans mon cœur

    VERLAINE Paul Chanson pour elle

    VERLAINE Paul Chanson d’automne

    De VIMONT Je suis né dans un port

    VALEJO César Los heraldos negros

    Cécile WAAG Réminiscence

    Ata YUALPA YUPANKI Duerme duerme negrito

    Dai WANGSHU Tes yeux

     

    243 personnes participent au Printemps des Poètes 2017

    221 sont abonnés à des revues poétiques ou littéraires

    171 sont adhérents à des associations de poésie

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