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Par traces-de-lumiere le 15 Janvier 2017 à 09:57
de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre
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Depuis novembre 2008
La délégation régionale de la Société des Poètes Français organise
le deuxième jeudi de chaque mois une soirée de poésieEn première partie :
Rencontre avec l'oeuvre d'un poète connu ou méconnu
En deuxième partie :
présentation d'un poète qui n'a pas encore publié ou qui vient de publier son premier livre
Dans chaque soirée Scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes.*
Pour toute information : Christian MALAPLATE délégué régional
– téléphone 0681076141 Christian.malaplate@wanadoo.frSi vous désirez connaître les thèmes choisis en 2008/2010 et 2011/2012
Vous pouvez me les demandervous trouverez ci-dessous l'année en cours
pour les autres années 2008 à 2015, elles sont disponibles
sur simple demande
bonjour aux poètes et amis(es) de la poésie,
La délégation régionale Languedoc-Roussillon de la Société des Poètes Français
organise
une soirée de poésie de 18 h. 00 à 21 h. 00
Entrée Libre
Au programme :
Bonjour à toutes et à tous,
Vous êtes cordialement invité(e) à notre soirée de poésie :
Hommage à Jacques PREVERT Lumières d'homme
Christian Malaplate Délégué régional Languedoc-Roussillon
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Dans chaque soirée : scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes.
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Pour tous renseignements : Téléphone 0681076141 christian.malaplate@wanadoo.fr(blog traces-de-lumiere.eklablog.fr)
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Par traces-de-lumiere le 22 Janvier 2017 à 10:20
de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre
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Quelques poèmes lus dans la soirée du jeudi 12 janvier 2017
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Aux enfants de la guerre
Qui souffrent sur cette terre
Pour que cessent les canons
Je pleure cette chansonEnfant de la Palestine
Vos champs sont peuplés de mines
Enfants de Syrie sans vie
Vos camps sont à l’agonieMal à l’occidental
Mais qui mène le bal ?
Psychopathes et technocrates
Démoniaques en cravatesAux enfants sans père ni mère
Des massacres entre frères
Au Rwanda colonisé
Hutus Tutsis sacrifiés
Aux enfants victimes du sort
Pour quelques paillettes d’or
Morts dans l’enfer de la mine
Ne verront jamais les cimesMal à l’occidental
Mais qui mène le bal ?
Psychopathes et technocrates
Démoniaques en cravatesAux enfants objets de vices
Abusés de mille sévices
Taiwan, Népal, Brésil, Vietnam,
Voleurs violeurs sans âmes
Dans les corps et dans les cœurs
Sèment l’horreur et la terreur
N’ont ni peur ni rancœur
Sont des oiseaux de malheurMal à l’occidental
Mais qui mène le bal ?
Psychopathes et technocrates
Démoniaques en cravatesAux enfants qui sont les rois
Ne connaissent ni faim ni froid
Quelques vers vers la lumière
Et des prières pour leurs frèresNotre monde est odieux
Que sont devenus nos dieux ?
La vague brune nous menace
Les bannis arrivent en masseBal à l’occidental
Mais qui sème le mal ?
Pathétiques histériques
Sous les bombes les maléfiquesSimone RIVIER
La pendule …
S’est arrêtée ce 6 janvier
la pendule de ta maison
Te souviens-tu de mes chansons ?
Toi qui aimais les beaux rosiers
Et souriais aux premiers jours
Où la rosée printanière
Parfumait primesautière
Les fleurs d’un jour, les fleurs d’amour
Sous la gelée, l’abricotier
Ne donnera plus de nectar
Le soleil a pris du retard
Et se meure le cerisierJe me souviens de tes folles rimes
De tes yeux vifs et tes mains fines
Ondulant sur la douce argile
Funambule, pitre et mime
Tel un poète circassien
Jouant de tout en temps de guerre
Au bout de la nuit la lumière
Le feu du potier vallaurienTe souviens-tu de ces années
Amis artistes surréalistes
Sur la scène Picasso : le mythe !
Tu attendais la renommée
Les passionnés l’ont exprimé
En fulgurances artistiques
Volcaniques paroxystiques
A l’ombre des cendres enterréesJe me souviens de mon enfance
Rue Subreville, rue Clémenceau
tes céramiques en petits pots
Baie des anges, les vagues dansent
sur la promenade des Anglais
Nice étincelle sur les toiles
Dufy, Matisse et Chagall
Avec génie l’ont tant aiméTe souviens-tu de ce jardin
Inspiré du « Douanier Rousseau »
Pommes, noisettes et arbrisseaux
Les bords de Loire et ses bons vins
L’atelier du 150 !
Rue George Sand et les Prébendes
Ronsard Balzac et leur Big Band !
Rabelais gargantuesque !J’ me souviens plus si c’était toi
Un mirage ? un rêve ? Une voix ?
Le vent du désert a soufflé :
« La vie commence tous les jours »
Alors cueillons les fleurs « amour »
La rose des sables ne meure jamais !Simone RIVIER
Métamorphose
Le matin clair tintinnabulait aux volets clos.
La fauvette lançait son appel adoucir les durs travaux.
Alors Paolo jouait de la flûte traversière
Sur cette note première.
Magicien aux mains nues, il s’en allait sous la nue
Essaimer le sourire du monde
En voiles mauves chassant les vents contraires.
La montagne étincelait d’azur, l’océan se faisait émeraude,
Toute forme devenait joie
Quand Paolo jouait.
La jacquette de travers,
Il prenait la tristesse à l’envers.
Et son rire en trombe,
Désamorçait les bombes,
Pétrifiait le fanatique,
Arrêtait une seconde le malheur de l’humanité.
Son nez tout en haut d’une tour hallucinée
Brillait dans la tempête comme un phare obstiné,
Ramener un peu de sérénité.
Un autre monde s’éveillait
Quand Paolo riait.
Funambule sur le fil de la vie,
Il entamait la partition suspendue,
Chantait l’espoir
Retrouver la terre perdue
Au bord du gouffre ou de l’abîme.
On retenait son souffle de peur qu’il ne s’y jette,
Repartait en vocalises et pirouettes,
Effaçait les larmes sur le buvard des confetti
On voyait s’éclairer un astre de vie
Quand Paolo chantait.
Sous son parapluie de facéties,
Surprenait la planète aux mille facettes,
Ciels tournants, ciels changeants
Alors Paolo dansait
Sur cette terre millénaire, chaussée de fragilité.
Son panache ralliait quelque paix éphémère
Sur les chemins de l’exode.
On se sentait heureux :
Plus de barrière, plus de frontière
Quand Paolo dansait.
Il marchait la tête en l’air,
Entendait les nuages chuchoter
Des rêves qui lui, étaient chers,
Roulait des pensées bien douces
En laissant ses pas sur le sable ou la mousse
Pèlerin en voyage sur les routes primitives
Aux dentelles de pierres et menhirs,
Il versait la foi, l’amour et l’amitié en élixir :
Croix du Sud, étoile du Nord,
Une ère nouvelle pour la faune et la flore,
La savane rendue aux éléphants, la banquise aux ours blancs.
Ô projets simples et vermeils,
Eclos dans la salsepareille !
On attrapait les paillons de l’illusion
Aux braises du crépuscule
Quand Paolo rêvait.La nuit qui arrivait à pas feutrés
Ensevelit tout ce que le jour
Avait fait naître de féerie.
Seul le chant mélodieux de la fauvette berçait les rêves enfouis.La lune était d’argent
Et brillait au-dessus des toits.Claudette BASSET
2 poèmes de Jacques BASSET
1-Espoir et désespoir
2-Le café de la gare
ESPOIR ET DESESPOIR
A vingt ans nous sommes partis.
On ne se posait pas de questions.
C’était la guerre en Algérie ;
Aux frontières tonnaient les canons.Comme toujours dans ces cas-là
On protégeait les pistonnés.
On planquait les fils à papa,
Ces aristos modernisés.Nous, nous étions des appelés
A qui l’on prenait la jeunesse.
Des modestes, des ouvriers.
Dans nos familles de princesse.Un matin nous sommes sortis
Des cales puantes d’un bateau.
On avait beau être avertis
On a retenu un sanglot.Nous étions le dernier espoir
Des français du Constantinois.
Nous allions faire notre devoir,
C’était la France aussi là-bas.Je me souviens de ce lundi
Où patrouillant dans Tébessa,
Une jeune fille m’a dit :
«-Je vous en prie ne partez pas ».Je l’ai regardée s’éloigner
Vars la porte Caracalla.
Elle était belle comme l’été
De mil neuf cent cinquante-trois.Cette jeune fille aujourd’hui
Elle pourrait vivre à Montpellier ;
Ce sont les hasards de la vie,
Dans la rue des Escarceliers.L’espoir, nous en avions besoin ;
Il nous aidait à avancer.
Il nous rappelait que demain
D’autres viendraient nous remplacer.L’espoir, quand nous étions au feu,
Nous faisait supporter l’exil.
Nous appelions de tous nos vœux
Le retour à la vie civile.Plus de deux ans dans le djebel,
Ça nous avait rendus sauvages.
Nous ne lavions plus nos gamelles,
La barbe mangeait nos visages.Vingt-huit mois se sont écoulés,
Nous étions au bout de la route.
Mais au moment de traverser
L’espoir laissait la place au doute.Est-ce que nous allions retrouver
Les fiancées de nos seize ans ?
Celles que nous faisions danser
Quand nous étions adolescents.Nous n’avons jamais eu de lettres
Et l’on ressurgi du néant.
L’enfance est morte à la fenêtre
Tandis que passaient les printemps.On allait rentrer, c’était l’heure.
La fin d’une terrible histoire,
Gravée au fond de notre cœur
Et à jamais dans nos mémoires.L’espoir venait de s’envoler,
Laissant la place au désespoir.
Sur les Aurès enneigés
Jamais la nuit ne fut si noire.A Constantine il pleuvait,
La brume couvrait Tébessa.
Une petite fille pleurait,
Bône devenait Annaba.Pour nous la vie recommençait
Avec un temps de décalage.
Eux l’exode les emmenait,
L’espoir perdu dans leurs bagages.
Ils étaient nés sur cette terre.
Aujourd’hui il faut qu’ils la quittent.
Et leurs morts dans les cimetières
N’auront plus jamais de visites.Espoir, espoir, espoir toujours.
Espoir d’une guérison.
Espoir d’une paix, espoir d’amour.
Espoir d’une réconciliation.L’espoir fait vivre à ce qu’on dit :
Mais le temps passé est perdu.
Un jour viendra la nostalgie,
Quand l’espérance aura vécu.Les anciens soldats d’Algérie
Finissent maintenant leur vie.
Les déracinés de jadis
Ne seront jamais repartis.
Jacques BASSETLe café de la gare
J’en ai passé des heures au café de la gare.
C’était l’adolescence et le temps des copains.
L’école terminée, tous les vendredis soirs,
A dix-neuf heures trente on descendait du train.On sortait sur la place, que l’on traversait.
C’était bien entendu la place de la gare.
Derrière son comptoir Jean-Pierre nous attendait,
Les trains à cette époque n’avaient pas de retard.Yvonne et Andrée, les deux jolies serveuses,
Venaient nous embrasser tout naturellement.
De nous voir revenus ça les rendait heureuses.
On se sentait chez nous dans l’établissement.Pour arriver ici en venant du village
Il fallait emprunter l’Avenue de la gare,
Passer devant la Poste et devant le garage,
Puis contourner l’hôtel, l’hôtel de la gare.La gare, avec l’école, la mairie et l’église,
C’est le poumon par où respirait la cité.
Sur les voies de triage les trains de marchandises,
Soutenaient sans faiblir toute l’activité.Le passage à niveau en baissant ses barrières
Annonçait le passage où l’arrivée d’un train.
Au café de la gare à chaque fois Jean-Pierre
Approchait du comptoir quelques litres de vin.Au café de la gare le samedi matin,
Devant un verre de blanc on lisait le journal.
On commentait la vie et les infos du coin,
On cherchait pour le soir où l’on irait au bal.Tous les dimanches soirs, de l’automne au printemps,
Avant que minuit sonne et qu’on se sépare,
En revenant du stade ou du déplacement
On refaisait les matches au café de la gare.Les années ont passé en n’épargnant personne.
Au café de la gare un jour j’ai eu vingt ans.
J’ai embrassé Andrée, j’ai vu pleurer Yvonne,
Le train m’emmené sans faire de sentiments.Je me suis retrouvé dedans une autre gare.
Son nom était Saint-Charles, on était à Marseille.
Le port n’était pas loin, on distinguait son phare.
On a pris le bateau tel un essaim d’abeille.Comme les appelés de ma génération
J’ai brûlé ma jeunesse sous les éclats d’obus.
Je suis devenu homme sans y faire attention,
Et tout avait changé quand je suis revenu.Le café de la gare avait été vendu.
Jean-Pierre était parti, Andrée s’était mariée,
Toute trace d’Yvonne avait été perdue
Et les anciens copains s’étaient éparpillés.Aujourd’hui du café il ne reste plus rien ;
Les volets sont fermés définitivement.
Les trains passent toujours, rendez-vous quotidiens ;
La gare existe encore, mais pour combien de temps ?Les gares ont une histoire et c’est souvent la nôtre.
Un train qui se présente, puis des portes qui s’ouvrent.
Quelque part sur le quai un cœur qui bat plus fort.
Une étreinte, des larmes et le train qui s’en va…Jacques BASSET
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Par traces-de-lumiere le 5 Février 2017 à 11:22
LA VOIX DANS LA NUIT (Les corolles du temps)
La voix dans la nuit dit :
Qu’il manque des étoiles au ciel
Et que la lune boude le soleil.Etrange préambule parmi les échos lointains
Où le chant des âmes en purgatoire
Vient effleurer les pleurs des vivants.Ecoulement du temps sur les rives indolentes
Des mystérieuses rencontres et des élans inattendus
Vers un foyer où les flammes lèchent des noires pensées.La voix dans la nuit dit :
Que l’évangile abreuve les consciences,
Le long des quatre dimanches de l’avent.Que croire dans le déroulement des cérémonies nocturnes,
Où les parfums d’encens troublent les regards.
Ils invitent à marcher sur les chemins de la double alliance.Il est un moment où quelques couleurs vives
Interrogent l’orient et ces multiples croisades
Pour déposer sur l’autel les dernières certitudes.La voix dans la nuit dit :
Qu’il faut sonder sa puissance intérieure
Tout proche des urnes de la mort.Il faut se dire que le moindre fragment de l’univers
Contient un message sacré et qu’il ne peut se dévoiler
Que dans la nuit obscure de l’esprit.Une voix étrange sort de l’être
Pour élargir le cercle de l’imagination.
Elle appelle de nouvelles nourritures.Cette voix dans la nuit
Marie le bien et le mal
Pour exhaler son alchimie secrète.Et cette voix dans la nuit dit :
Qu’il faut être rebelle
A l’endoctrinement et à la pensée unique.Il ne faut pas tuer la passion,
Ni ne mépriser le délire.
Il faut seulement chercher une sœur à son âme.
Une voix dans la nuit
Te parle de sève et d’argile nouvelle
Au seuil des ondes humaines.
Chapelle SAINT-MARTIN 15 février 2015Feuilles de route sur la chevelure des vagues
La lumière du jour tend sa joue au baiser nocturne.
Des livres s’ouvrent de chapitre en chapitre.
Les mots s’animent à la phrase incisive.Je suis le gardien des horizons.
Je bois toutes les brumes
Les nuits de pleine lune quand les loups hurlent.Le vent porte les semences des fleurs
Dans les veines fécondes du printemps.
Il caresse les pierres rouges et le clocher silencieux.Je hisse les voiles.
Je fais un salut au ciel.
Cap sur les îles isolées de l’inconnu.La lune en secret peigne
La venue de la nuit et les cercles de la solitude
Parmi les petites voix sans méfiance.Dans le vol nocturne des mouettes
Je ne vois pas la parade des astres.
Seulement je devine la profusion des coquelicots écarlates.Il y a toutes ses figures sans mémoire
Qui brûlent le cœur des ombres
Sur la dernière courbe des larmes.Les visages de l’océan
Sur la chevelure des vagues
Mordent l’eau noire.Je suis brut,
Entouré d’une écorce torturée
Et martelée par les rafales de vent sauvage.Je converse dans un alphabet sur l’image et ses métamorphoses.
Les échos lointains des paroles en héritage,
Habillent toujours les pièces silencieuses.Mas du Gua 1 mars 2015
Temps de pierre
Temps de pierre
Dans le long cheminement de la chaussée des géants.
Le granite résonne des litanies sans fin
Venues du plus profond de l’humanité.Temps de marbre
Dont l’écriture tombale donne du relief à l’histoire
Sans cesse des générations renouvelées.Temps de prière
Dans l’accomplissement des derniers adieux
Parmi les fleurs artificielles et les plaques en partie effacées.Temps hors du temps
Où les voiles du passé dansent à l’ombre des vieux chênes
Dans un étrange manoir tout couvert de brume.Temps porte du présent
Dans la ronde des fleurs dans un champ dentelé
Parcouru par des rigoles trop argileuses.Temps de nuit
Où les saveurs mélangées à des rêves
Goûtent les mots désarticulés par des pas perdus.Temps qui suit
Le long corridor aux portes innombrables
Pour trouver la fenêtre qui donne sur le grain des mots.
Montpellier 18 avril 2015Dans le langage voilé des livres
Dans le langage voilé des livres, l’alchimie des mots déchirent les ombres
Pour cueillir les phrases dorées célébrant le haut savoir.
Au fond du jardin silencieux, les fleurs printanières s’ouvrent
Sous la lente caresse du vent venu d’au-delà des collines.J’ai vu dans le regard du faiseur de temps, les rides s’élargir
Dans le tumulte des longues nuits où tous les tourments
Se retrouvent au carrefour d’un théâtre brouillon.
Où les mots jonglent dans des figures acrobatiques invraisemblables.La peur traîne dans un long couloir peuplé de tableaux archaïques.
Elle porte une étrange robe noire et des souliers crochus.
Tout parle d’une histoire hors du temps où les épisodes
Suivent un cheminement parmi les enluminures et les sombres cloîtres.Les branches des saules effleurent l’onde. Elles viennent bercer les rives
Au gré des murmures de la nature qui s’allongent sous les ombres dansantes.
Promenade dans l’univers secret des mystères tracés sous la pleine lune
Et les signes étranges qui peuplent des cercles de pierre.Sur l’autel recouvert d’une nappe blanche, le calice et le ciboire
Après le credo et le confiteor préparent la communion
Dans l’union d’un Notre Père comme une supplique
Lancée dans l’élévation qui embrase les vitraux et la parfaite rosace.Sur le parvis où les nobles pensées s’échangent comme dans de pacifique moment de vie,
Les voix empruntent un nouveau langage avec quelques hésitations.
Une sorte de procession prend naissance pour faire oublier
Les épîtres qui sermonnent les faces cachées et les regards frileux.Je marche dans le damier journalier où le soleil projette sans aucune retenue
Des jets de lumière pour troubler les élans dévoreurs d’espace
Où s’agglutinent les tableaux familiers dans une bibliothèque pleine d’anticipation.
Le chant seulement répond dans les phases intimes de l’inattendu moi profond.Paris Jardin des Plantes 25 avril 2015
Les mains de Notre-Dame de Bon Secours
A Ma mère,20 août 1915, c’est le jour de mon anniversaire : j’ai 20 ans-
Je suis toujours en enfer sur la côte 304 près de Verdun.
Mère tu ne dois pas croire ce que disent les journaux et les radios.
Ils sont nombreux les soldats qui tombent face contre terre
Dans l’herbe chaude de l’été. On dirait par endroit un champ de coquelicots.
Il y a des mouches partout. Les visages des morts sont teintés d’effroi.Ce matin un obus est tombé près de moi, j’ai été en partie couvert de terre.
Mon camarade tirailleur sénégalais a disparu sous l’explosion.
Sur le bord du trou j’ai retrouvé ses doigts bien alignés
Mais au fond du trou c’était de la chair à pâtée d’homme.
J’ai ramassé ses doigts pour sa veuve qui l’attend du côté de la Casamance.
On continue sans arrêt à tirer des obus. Je porte les mains à mes oreilles.Parfois on trouve le mot pour rire, même au milieu des cadavres
Et dans le râle des mourants, avant de monter à l’assaut de la tranchée ennemie.
Je cours au milieu des gerbes de feu et des miaulements de balles.
Mère je ne trouve plus les mots pour décrire les images qui se bousculent dans ma tête.
Je suis un miraculé mais je n’ai pas le temps d’écrire des mots d’amour
Parce que le chant des douleurs plane longuement sur les barbelés.Je n’ai plus peur maintenant que je suis gavé de gnôle.
Seulement il y a davantage de bruit dans ma tête.
J’ai arrêté de prier le bon dieu parce que tout simplement je suis déjà en enfer.
Le feu est partout et la mort fait sans cesse sa récolte.
Mère je te parle franchement parce qu’il faut dire que la guerre est terrible
Et puis tu m’as toujours enseigné à dire la vérité.Mère malgré tout je sais que tu iras à la Chapelle de Bon Secours
Prier Notre Dame en récitant un chapelet et prononcer des paroles d’amour.
Tes mains se joindront longtemps et s’élèveront vers le beau vitrail
Où le soleil entre en flots dans un étalement lumineux.
Mère je veux te dire combien je t’aime. J’ai écrit dans un coin de la tranchée
Ton prénom à l’aide d’une douille encore brûlante.
Chapelle Saint-Martin 17 mai 2015
Il y a les teinturiers de la lune
Dans le soir qui s’annonce déjà les pensées secrètes prennent rang
Pour entrer dans les longs couloirs de la nuit.
Tout partage n’est qu’une solitude aux portes de corne et de brume.
Il y a les teinturiers de la lune qui cherchent l’élixir d’éternité.L’arrivée du jour avec ses bruits familiers libère les angoisses nocturnes.
Les heures s’emplissent de cris joyeux.
Dans le ciel les nuages transportent dans un défilé éphémère,
Des portraits avant-coureurs sous les souffles de vent semeurs de palabres.J’ai tendu mes mains à mes frères d’Afrique, d’Asie, d’Amérique
Mais elles se sont vite recouvertes de sang.
J’ai tendu mes mains à mes sœurs d’Afrique, d’Asie, d’Amérique
Elles ont recueilli que des pleurs et des douloureux récits de viol.Le monde se maquille de servitude et dresse des barbelés.
Chant du monde fou sur les trottoirs du crépuscule.
Il y a la danse du diable et le chien qui rit sous un ciel de cendres.
Les visages tuméfiés portent des douloureux secrets.J’ai longé dans des villes silencieuses des longs couloirs bordés
De chambres où il n’y avait personne à l’intérieur.
Pas d’objets sur les étagères, ni de penderie colorée.
Aux murs quelques dessins habillent des mots trop vite abrégés.Etrange musique que celle qui émane d’un cœur blessé
Après une lecture d’une lettre où les phrases paraphent un adieu.
L’écriture scie le souvenir dans une encre dilatée.
Les larmes finissent par s’étaler dans un lamento madrigal.Parmi les chemins lunaires, les voix traduisent des incantations
Aux sources des bruits lointains et des étranges échos
Qui raisonnent sur les pierres rondes et sur les bordures des falaises.
Les traces sont là. Elles témoignent de la pesanteur du chant.Chapelle Saint-Martin 26 mai 2015
Je viens de quitter un horizon enténébré
Je viens de quitter un horizon enténébré en compagnie des cris stridents
Des oiseaux marins pour retrouver après quelques courses désordonnées
Les solitudes calmes des régions inconnues de la mer sous une nouvelle lune.
Je ne regarde plus en arrière et je n’écoute plus le clapotis.Du domaine des murmures jusqu’aux sentiers de l’exil,
Le beau temps se situe entre la neige noire et les folles espérances.
Toute personne qui tombe a des ailes quel que soit le chemin des falaises.
L’art de la fugue s’élève parmi la transparence et les miroitements.Le soleil qui décline laisse entendre le discours d’un arbre sur la fragilité des hommes.
La brise module l’ombre et les douces sonorités dans le flot des odeurs.
L’inconnu est là à la pointe de l’aube parmi les voiles blanches
Dans l’attente du verdissement des paroles et des lauriers roses.Montpellier 24 août 2015
La solitude est là
La solitude est là avec son carnet de bord et ses grandes majuscules parfois délavées.
Un regard qui balaye l’horizon et qui cherche l’âme obscure parmi la canopée.
Toute couleur nuance l’intensité du Verbe. Elle trace les bordures du temps retrouvé.
Elle affiche souvent les rendez-vous avortés et les rires complices.La solitude quand elle côtoie la nature elle vous imprègne de ses métamorphoses
Qui appartiennent à l’élémentaire, aux forces telluriques et au règne sauvage.
Tout souvenir se fait testamentaire sur les ondes murmurantes d’un passé reculé.
Elle se fait porteuse de messages des mondes antérieurs et des lointaines rumeurs.La solitude aussi s’abreuve de la terre nourricière et de la science du beau.
Elle vous guide vers le courant naturel des choses et les nervures de notre musique intérieure.
Elle s’ouvre aux saisons dans l’écume infinie qui attend la nuit et ses ombres.
Elle tente de recoudre les blessures de la mémoire sur la crête naissante du jour.La solitude se fait l’écho du tumulte des eaux argileuses parmi les heures étoilées.
Elle absorbe avec des blancs mouchoirs des légères traces de sueur.
Elle vous invite à boire la rosée lactescente des matins vaporeux
Et à écouter les vents contraires qui se croisent dans des ciels enrubannés de soie.La solitude hume les odeurs des lieux oubliés et des papiers égarés.
Elle nous parle des nourritures frugales fécondes et des images intimes
En caressant les broderies secrètes qui enluminent les bontés de la vie.
Elle nomadise dans les corolles et les étreintes du temps.Saint-Mathieu de Tréviers 4 octobre 2015
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Par traces-de-lumiere le 12 Février 2017 à 11:05
de 18 h. à 21 h. * Entrée Libre
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Quelques poèmes lus dans la soirée du jeudi 9 février 2017
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Bocage mouillé
Marais languissant
Brumes levées
Des matins lancinants
Regrets
Devant les pelles affutées
Visiteur indiscret
Surprend l’invisible
Temps ralenti
Au fil des chemins d’eau
O marais de l’enfance
Suspendus
Aux bribes de l’indifférence
Reconnaître la terre
Nourriture de l’âme
Plonger dans la beauté
Du silence
Et de la mémoire
Mireille REYRE
Monsieur FIDELIO
L’amour, en ce jour finissant,
A pris la forme de la nuit,
Fantôme gris sous les rayons de lune,
Sa cravate zébrant l’air d’un éclair rouge.
Dans le halo des réverbères
Il avance, courbé par le souffle de l’hiver,
Cheveux et moustache en bataille,
Un bouquet sous le bras,
De quoi a-t-il l’air ?
Il hésite à avancer :
Dans sa redingote givrée,
Peut-il se présenter ?
Son pas sur le gravier
Qui crisse d’émoi.
La sonnette réveillée
Qui tintinnabule
Dans le grand silence du soir
D’une Saint-Valentin.
Un cœur qui bat, qui bat, qui bat.
Sur le palier, une porte s’ouvre, se referme.
C’est la voisine qui reçoit.
Alors Monsieur Fidélio sort de sa réserve,
A pas feutrés, vers son destin,
Servi sur fond de dentelle et porcelaine.
Monsieur Fidélio savoure,
Longuement, un mets des plus fins,
Puis s’étire et repart vers son coussin.
Au petit matin, à l’aube d’un jour
Qui meurt avant de naître,
Dans les lambeaux de brouillard
Effilochés au long des rues, au coin des fenêtres,
Les voisins se sont disputés.
Chacun est reparti de son côté.
Monsieur Fidélio, par le bruit réveillé,
Baille puis ronronne,
Plissant les paupières de bonheur
Sur la sérénité de sa vie :
Il n’a jamais eu qu’une seule maîtresse.Claudette BASSET
Où es-tu liberté, où es-tu ?
Sur notre vieille terre, depuis son origine,
Tous les êtres humains ont prononcé ton nom.
Beaucoup d’entre eux pourtant, bien plus qu’on l’imagine,
N’auront jamais connu que les murs des prisons.
Pour le mineur de fond, cet enterré vivant,
La liberté était un rivage inconnu.
Quand il sortait du trou il avait cinquante ans,
Et la mort l’attendait, rendez-vous convenu.
La vie sans liberté a un nom : l’esclavage.
On a vendu des femmes, on a vendu des hommes :
On en fixait le prix en fonction de leur âge.
On les livrait aux lions aux jeux du cirque à Rome.
Le pouvoir et l’argent sont ses pires ennemis.
Pour le luxe d’un seul, combien courbent le dos ?
Pendant que sur la scène paradent les nantis,
La liberté étouffe derrière le rideau.
Ces femmes que l’on viole et qui prennent des coups
Pour assouvir les mœurs de détraqués pervers,
Où est leur liberté quand elles tremblent debout,
Contraintes de subir les morsures de l’hiver.
La liberté parfois pourrait bien être un leurre.
Le marin solitaire qui affronte les flots
A connu peu de joies et beaucoup de malheurs,
Et souvent quand il rentre sa femme est en sanglots.
Il est libre pourtant et assume son choix.
Les mouettes l’accompagnent en escorte fidèle,
Et quand ils sont au large il est un peu leur roi.
Il a ce privilège de vivre sans tutelle.
On pense l’oiseau libre simplement parce qu’il vole.
Il est vrai qu’il est libre d’aller et de venir,
Mais le chasseur toujours le dérange et l’affole.
Deux coups de fusil claquent, son vol vient de finir.
Bartholdi à New-York a sculpté sa statue,
Symbole américain, phare du continent.
Mais cette liberté les indiens l’ont perdue,
Et en Arizona ne court plus que le vent.
Dans les villes françaises elle a ses Avenues,
De larges esplanades traversant les cités.
Et souvent sur les tombes du soldat inconnu
On a gravé son nom pour la postérité.
Les tyrans, les despotes, les rois, les dictateurs,
Et tous les assassins de notre liberté
Etranglent les idées et les consciences pleurent.
Les forçats ont toujours un boulet à leur pied.
C’est pour la liberté, aux heures noires de l’histoire,
Qu’on a pris les fusils au mépris du danger.
Défendre la patrie, conserver les mémoires,
C’est refuser de vendre son âme à l’étranger.
On aime regarder musarder les saisons.
Et quand la liberté le soir nous interpelle
Dans les soleils couchant rougissant l’horizon,
C’est pour qu’on n’oublie pas le sang versé pour elle.
Aujourd’hui on est libres, mais qui sait si demain
Nous n’allons pas changer de civilisation,
Perdre nos libertés sur le bord du chemin
Et partir vers l’exil pour fuir la soumission.
La liberté enfin ce n’est pas l’anarchie ;
Il faut la protéger contre les mauvais coups.
Et c’est bien pour cela que dans la bergerie
Il ne faut surtout pas laisser entre les loups.
Toutes les libertés doivent être prudents,
Mais la plus menacée est celle d’expression.
Dire la vérité très souvent mécontente
Ceux que cela dérange aux plus hautes fonctions.
L’histoire nous a prouvé et le montre aujourd’hui,
Que trop de liberté n’est pas la solution.
Sans loi pour l’encadrer, dans le respect d’autrui,
La vie deviendrait vite une hallucination.
A force de tirer sur la corde sensible
On oublie ses devoirs et les ailes on se brûle.
Pour avoir toujours cru qu’elle était invincible
La liberté souvent connaît son crépuscule.
Liberté, liberté, ainsi tourne la ronde ;
Et toi tu es battue, tu es écartelée.
Si tu savais attendre que les morts te répondent,
Tu serais à jamais derrière les barbelés.
Lorsqu’arrive l’automne dans les premières brumes,
Quand les traîne-misère s’approchent des églises,
Quand le poète a peur et fait taire sa plume,
La liberté est morte et le monde agonise.
Jacques BASSET
La matrice
Si la nuit étoilée pouvait arracher l'abysse pour déterrer l'obscurité et rejeter les maux brûlants sur des terres lointaines,
Si la mer déchaînée pouvait emporter ce que le vent aspire de mes désirs maudits,
Si les embruns pouvaient embaumer les morts avec des notes sucrées et des rires incessants,
Si la houle enfiévrée voulait s'élever au-dessus des falaises pour arracher le ciel et tout son univers bleu,
Si les non-dits déliaient leur langue un matin d'hiver sous la neige blafarde,
Si la misère oubliait son refrain et que les guerres mourraient laissant les cicatrices du monde en paix,
Si les corps disparus pouvaient encore s'étreindre à nuit tombée et sur la stèle éternelle,
Si le silence pouvait hurler son désespoir, ses désaccords et que la révolte le faisait taire...
&&&&&&&
Si l'étang doré se mettait à chanter sous la pluie et sur mes larmes cachées,
Si la stalactite pouvait échapper à la froideur figée sans pour autant en perdre sa grâce,
Si l'adonis savait que la nuit n'est autre que la face cachée du jour,
Si le mystère était peint sur un mur et que les passants lui tournaient le dos,
Si l’abîme ouvrait des portes qui mènent à rien et que ce rien serait la vie,
Si la chrysalide pouvait éloigner l'ennui en déployant ses ailes,
Si la poésie pansait le monde y déversant sa beauté en soupirs alanguis,
Si la clepsydre pouvait aspirer l'eau de la terre pour retenir le temps...
&&&&&&&
Si le bonheur s'alimentait à chaque soupir et sur chaque visage qui se déride,
Si nos sourires s'arrachaient aux maux jadis suspendus et s'étendaient sur un chemin nouveau,
Si le soleil parlait à la nuit, contant ses baisers brûlants qu'il aspire, sous la courbe lunaire,
Si l'alchimie était une science inéluctable du reflet de mes yeux dans les tiens,
Si le vent caressait la moiteur du désir pour y cueillir des fleurs secrètes,
Si nos corps alimentaient le feu d'une cheminée particulière,
Si la matrice s'ouvrait au nouveau monde sous la blancheur lactée...
&&&&&&&
Et si le crépuscule dessinait ton visage,
alors, j'aspirerais l'océan de tes yeux,
je laisserais la danse électrisante nous emporter
dans un tourbillon abyssal
où nos corps se délectent
de sèves enivrantes.Virginia Blanco
1914
La guerre de quatorze ! Il demeurait muet,
Aussi j’ai longtemps cru qu’il ne l’avait pas faite !
Aux lois de sa patrie il a payé sa dette,
Mais tant de disparus, cela le remuait.Il ne supportait pas qu’on l’appelle la grande,
Et il était honteux d’en être revenu
Alors qu’à Douaumont l’espoir était ténu.
Combien ont-ils laissé leur printemps en offrande ?Combien de sacrifiés, victimes du canon
Dont le feu s’écrasait comme dans un déluge ?
De l’effroi du carnage il pouvait être juge
Recevant les blessés en modeste chaînon.
Quand les obus tombaient, dans une pluie épaisse,
Service de santé, il était loin du front.
Parler des disparus lui semblait un affront,
Eux seuls avaient fait don de leur prime jeunesse.Ne pouvant partager ce qu’il avait vécu,
Il portait cette plaie au creux de sa mémoire.
Il était le tombeau de la sinistre histoire
Sans montrer de rancœur pour l’ennemi vaincu.Au fond d’un vieux tiroir, dans une vieille armoire
Un jour j’ai découvert les photos d’un poilu
A la moustache fière. Il n’a jamais voulu
Qu’un récit du vécu paraisse dérisoire.Remplissant son devoir comme tout bon soldat
Il posait fièrement devant son ambulance,
Mais à ses yeux du moins cela valait silence,
D’autant qu’il était loin d’un poste de combat.La guerre de quatorze, il ne l’avait pas faite
Du moins je le croyais, il n’en parlait jamais !
Il en avait trop vu, convaincu désormais
Que toujours la victoire est près de la défaite.
Bernard POULLAINFARANDOLE
La vie est à cueillir dans la beauté du temps,
Sachons trouver la perle au creux de nos instants !Les fleurs étaient pour moi des tâches aux couleurs multiples sur le tapis vert des prés.
J’ai voulu les apprivoiser, m’en faire des amis.
C’est simple de se faire des amis, il suffit d’appeler chacun par son nom.
Cela suffit.La campagne au printemps est un vibrant mystère
Quand d’un sol écrasé aux froidures d’hiver
Surgit un arc-en-ciel qui recouvre la terre
De milliers de couleurs sur un grand tapis vert.Chaque fleur est un hymne au réveil de la vie,
Tout se métamorphose imperceptiblement.
Jusqu’au bout de nos sens pétille notre envie,
On ne voit rien grandir, tout pousse doucement.Dès que la neige fond perce la primevère,
Dans la discrétion elle est premier jalon
Sur la terre assoupie après un froid sévère
Du défilé sans fin égayant le vallon.Dès les frimas de mars, les magnolias précoces,
Rappelant un passé qui revient pas à pas,
Sur leurs bras dénudés posent leurs grands calices.
Les sous-bois éblouis exposent leurs appâts.Instants de pure extase au jour qui s’illumine,
Un air de renouveau suit le gel hivernal,
Un doux ravissement au fond de soi culmine
Face à l’explosion du sursaut germinal.Le forsythia jauni de flèches flamboyantes
Emerge des buissons surpris de son éclat
Eclipsant le soleil aux ardeurs hésitantes.
Janvier est achevé, le printemps presque là !Sous l’ample voute mauve aux grappes élancées
Sculptées sur le fond clair d’un ciel enfin bleuté,
Distillant son parfum de senteurs enlacées
Ce rêve de glycine est promesse d’été.Puis vient le cerisier dont les frêles pétales
Tremblent au moindre vent. Leur sublime blancheur
Se disperse aussitôt sous le fouet des rafales,
Car aux ides de mars perdure la fraicheur.
La rose est sans pourquoi dans sa magnificence,
N’ayant rien à donner, si ce n’est sa splendeur
Elle étonne toujours par sa belle élégance,
Fière de sa beauté sans aucune pudeur.Si belle es-tu la rose, inattendu mirage,
Ignorant qui tu es dans ta perversité,
Caresse de velours que l’amour donne en gage,
Epine torturant le galant dépité ?Les cloches dans les bois sonnent à la volée,
Pour ce regain vital le grain meurt, fatigué.
La campagne renait, de blanc auréolée.
Vive le premier Mai ! On cueille le muguet !Les genêts buissonnants à la tige effilée
S’ornent de gros bourdons préparant leur envol. Leur carène dorée à l’apparence ailée,
Attire un papillon dansant d’un désir fol.« Forget me not ! » Dit le myosotis frêle,
« Ne m’oubliez pas ! » Au cœur des éboulis
Discret mais flamboyant, son bleu nous interpelle
Bien plus que l’arrogance élégante du lys !Sur le haut d’une tige à l’allure assurée
Oh ! Toi fleur des rochers dont j’ignore le nom
Peut-être serais-tu la belle centaurée ?
Sans doute ta beauté vaut plus que ton renom.Le discret bouton d’or et la gentiane amère,
L’orgueilleux asphodèle et les rhododendrons,
Chacun de ces bouquets est plaisir éphémère
Envahissant les prés en joyeux escadrons.Puis le soleil brûlant épuise la nature,
Le fruit est récolté, l’épi fournit le grain,
La palette des tons alors se dénature,
L’on sent au fond de soi monter comme un chagrin.Le colchique plaintif, ose à peine paraître,
Annonçant les frimas aux chaleurs d’un été
S’amoindrissant déjà. Ne serait-il pas traître
Brisant l’illusion d’un temps d’éternité ?Le mistral tournoyant arrache chaque feuille,
Dont le feu des couleurs, combat désespéré
Est annonciateur d’un cycle qui s’endeuille.
Elles jonchent le sol en rythme accéléré.Provoquant au milieu de la bise affermie
Le camélia sort sous le givre hiémal
Alors au fil du jour la forêt endormie
Ecoute du pivert le toc-toc infernal.Ephémère regain, chaque beauté s’éclipse
Après que d’être née. Une autre renaitra
Complétant le cortège, éternité d’un cycle,
Chaque espèce fait don d’un habit d’apparat.Cette suite sans fin par cette farandole
Nous dit que toutefois du présent révolu
Germera dans un an la nouvelle corolle,
Renaîtra pour un temps, le bonheur absolu.Ce défilé charmeur s’égrène dans la boucle
Des jours, semaines, mois. Alors rejaillira,
Toujours renouvelé, cet éternel spectacle.
Serais-je encore là quand le bourgeon viendra ?Homme toujours pressé pense au temps qui défile
Chacun de ces bijoux est un cadeau de roi,
Apprends à délaisser l’occupation futile
Cultive en ton enclos le paradis en toi.Bernard POULLAIN
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Par traces-de-lumiere le 6 Mars 2017 à 12:05
Bonjour à toutes et à tous !
L’émission Traces de Lumière- réalisateur Christian MALAPLATE (Sur le thème de la poésie et de la musique… un voyage au pays des mots qui ont laissé des traces de lumière.) qui vient d’entrer dans sa quarantième année radiophonique (Diffusée sur Radio FM+ 91fm Montpellier -Radio ALLIANCE+ 103.1fm Nîmes et internet www.radiofmplus.org -lundi de 08h30 à 09h30 et mardi de 17h00 à 18h00) vous présente les réponses au questionnaire sur la poésie- Je vous remercie chaleureusement pour votre participation-
801 personnes ont répondu au questionnaire-A- vos 10 poètes préférés (-poètes francophones – poètes du monde…)
Charles BAUDELAIRE
Guillaume APOLLINAIRE
Arthur RIMBAUD
Louis ARAGON
Pablo NERUDA
Paul VERLAINE
Federico GARCIA LORCA
Jacques PREVERT
Alfred de MUSSET
Victor HUGO
Devant l’importance des réponses j’ai souhaité vous présenter la suite des dix autres poètes préférés :
Yannis RITSOS
Yves BONNEFOY
Jean JOUBERT
Stéphane MALLARME
Octavio PAZ
Rabindranath TAGORE
Paul VALERY
François CHENG
Andrée CHEDID
René-Guy CADOU
B- vos 10 poèmes préférés (-poèmes francophones – poèmes du monde…)
Le bateau ivre Arthur RIMBAUD
L’invitation au voyage Charles BAUDELAIRE
Liberté Paul ELUARD
Demain dès l’aube Victor HUGO
Le lac Alphonse de LAMARTINE
El Desdichado Gérard de NERVAL
Prière à l’océan SAINT-JOHN PERSE
Poèmes à Lou Guillaume APOLLINAIRE
Les yeux d’Elsa Louis ARAGON
Le cimetière marin Paul VALERY
Devant l’importance des réponses j’ai souhaité vous présenter la suite des dix autres poèmes préférés (certains donnent le titre d’un recueil) :
L’union libre André BRETON
Tu es plus belle que le ciel et la terre Blaise CENDRARS
Le lai du chèvrefeuille Marie de FRANCE
Etats d’urgence Jean JOUBERT
La maison du berger Alfred de VIGNY
Hélène ou le règne végétal René-Guy CADOU
La connaissance du soir Joë BOUSQUET
La centaine d’amour Pablo NERUDA
La marche à l’amour Gaston MIRON
L’espérance Andrée CHEDID
C- Derniers livres lus par les participants (les livres les plus souvent cités)
René DEPESTRE La rage de vivre
Luis CERNUDA Un fleuve, un amour
André FRENAUD Il n’y a pas de paradis
Valéry LARBAUD Les poésies d’A.O Barnbooth
Serguï ESSENINE Le journal d’un poète
Ossip MANDELSTAM Les cahiers de voroneje
Joyce MANSOUR Cris
Jean FOLLAIN Territoires
NOVALIS Hymnes à la nuit
Ilarie VORONCA Tristesse / Permis de séjour
Alain DUAULT Où vont mes nuits perdues ?
Louis BRAUQUIER Je connais des îles lointaines
James SACRE Figures qui bougent un peu
Anthologie de poésie haïtienne contemporaine
Walt WHITMAN Feuilles d’herbe
HÖLDERLIN Derniers poèmes
Juan GELMAN Vers le Sud
NIMROD Sur les berges du Chari
Marie NOËL Chants et psaumes d’automne
Robert DESNOS Corps et biens
Miguel Angel ASTURIAS Poèmes indiens
ATTAR La conférence des oiseaux
Antonio MACHADO Poésies
René-Guy CADOU Comme un Oiseau dans la tête
Le Cantique des Cantiques
Solange ROBERT Avant que meure cette rose
Vital HEURTEBIZE Le temps d’aimer…Dieu ? – Le temps de la sérénité
H MEILLANT dits et non-dits de l’amour
Maria LABEILLE La centaurelle épousée
Anna AKHMATOVA Requiem
Christian BOBIN Un assassin blanc comme neige-Une petite robe de fête
Jean JOUBERT- Longtemps j'ai courtisé la nuit,
RIMBAUD œuvres poétiques
Marcel MOREAU Saulitude
TEILHARD DE CHARDIN Le phénomène humain
Albert CAMUS Le mythe de Sisyphe
L’Anthologie de l’OULIPO.
Tristan CORBIERE Les Amours jaunes
Maurice CARÊME Du ciel dans l’eau
Gilles VIGNEAULT Le grand Cerf-volant
Flora DEVATINE Au vent de la piroguière, tifaifai
Jean de La FONTAINE Les Fables
Jean COCTEAU Clair-obscur
Victor HUGO Œuvres poétiques
Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD Sur le chemin des âges
Théophile GAUTIER Œuvres poétiques
Aimé CESAIRE Les armes miraculeuses
César VALLEJO Poèmes humains
Dino CAMPANA Chants orphiques et autres poèmes
Antonio RAMOS ROSA Le cycle du cheval
Sylvie PLATH Arbres d’hiver
Philippe DELAVEAU Le veilleur amoureux
Patrick LAUPIN Ravins
Edith AZAM Du pop-corn dans la tête
Dominique SAMPIERO Un livre s’écrit tôt le matin
Jean-Paul MAULPOIX La poésie a mauvais genre
Yannis RITSOS Le mur dans le miroir – La grécité
VILLON François Le testament
Poètes cités dans le sondage.
Par ordre Alphabétique :
A
Louis ARAGON
Anna AKHMATOVA
Guillaume APOLLINAIRE
ATTAR
Miguel Angel ASTURIAS
Edith AZAM
ADONIS
ANCET Jacques
B
Charles BAUDELAIRE
Luc BERIMONT
Louis BRAUQUIER
Jacques BERTIN
Christian BOBIN
Yves BONNEFOY
Joseph BRODSKY
Jacques BREL
BARBARA
Michel BENARD
BELLAY
C
François CHENG
Blaise CENDRARS
Tristan CORBIERE
Andrée CHEDID
René-Guy CADOU
Hélène CADOU
Jean COCTEAU
René CHAR
CELAYA
Luis CERNUDA
Jean-Marie de CROZALS
René-Guy CADOU
Maurice CARÊME
Dino CAMPANA
Léonard COHEN
CELAN Paul
D
Robert DESNOS
Bob DYLAN
Maria DESMEE
Emily DICKINSON
Birago DIOP
Jean-Charles DORGE
DESBORDES-VALMORE
René DEPESTRE
Alain DUAULT
Flora DEVATINE
Philippe DELAVEAU
DYLAN Thomas
E
Paul ELUARD
Claude ESTEBAN
Serguï ESSENINE
ELYTIS Odysseus
F
Marie de FRANCE
Jean FERRAT
André FRENAUD
Jean FOLLAIN
Paul FORT
G
Jean GENET
Féderico GARCIA LORCA
Eugène GUILLEVIC
Xavier GRALL
Juan GELMAN
Théophile GAUTIER
Pascal GABELLONE
H
Vital HEURTEBIZE
José Maria de HEREDIA
Nazim HIKMET
Miguel HERNANDEZ
André HARDELLET
Victor HUGO
HÖLDERLIN
I-J
Jean JOUBERT
Juan Ramón JIMENEZ
Philippe JACCOTTET
Francis JAMMES
JUDICE Nuno
K
Omar KHAYAM
L
LA FONTAINE
Alphonse de LAMARTINE
LECONTE de LISLE
LALLA
Valéry LARBAUD
Maria LABEILLE
Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD
Patrick LAUPIN
Louise LABE
LAFORGUE Jules
LAVANT Christine
M
Marilène MECKLER
Jean MAMBRINO
Alfred de MUSSET
Gabriella MISTRAL
Stéphane MALLARME
Eeva-Liisa MANNER
Vladimir MAÏAKOVSKI
Antonio MACHADO
Christian MALAPLATE
Ossip MANDELSTAM
Joyce MANSOUR
H MEILLANT
Marcel MOREAU
Jean-Paul MAULPOIX
Oscar Vladislas de MILOSZ
MICHAUX Henri
N
Pablo NERUDA
Gérard de NERVAL
Anna de NOAILLES
Marie NOËL
NOVALIS
NIMROD
NELLIGAN Emile
O-P - Q
Charles PEGUY
Jacques PREVERT
Georges PERROS
Octavio PAZ
Sylvie PLATH
Raymond QUENEAU
R
Arthur RIMBAUD
Rainer Maria RILKE
Pierre REVERDY
Yannis RITSOS
RÜMI
Solange ROBERT
Antonio RAMOS ROSA
RUTEBEUF
RONSARD
S
Léopold Sedar SENGHOR
SAINT-POL ROUX
SAINT-JOHN PERSE
Camillo SBARBARO
James SACRE
Umberto SABA
Dominique SAMPIERO
T
Rabindranath TAGORE
Marina TSVETAIEVA
Pierre TORREILLES
U – V – W –
Giuseppe UNGARETTI 1
Jean de la Ville de VIMONT
Alfred de VIGNY
Paul VALERY
César VALLEJO
José Angel VALENTE
Gilles VIGNEAULT
Alain VEINSTEIN
Paul VERLAINE
Emile VERHAEREN
François VILLON
Ilarie VORONCA
VIGEE Claude
VIAN Boris
Walt WHITMAN
X- Y - Z
E ZUNINO GERARD
Quelques autres poèmes cités :
A
APOLLINAIRE Le Pont Mirabeau
APOLLINAIRE Poèmes à Lou
APOLLINAIRE Si je mourrais là-bas
APOLLINAIRE La colombe assassinée
APOLLINAIRE La chanson du mal-aimé
APOLLINAIRE Crépuscule
ARAGONJe vais te dire un grand secret – Elsa –
ARAGON Excuse pour en finir - C'est une chose étrange
ARAGON Que serais-je sans toi
ARAGON heureux celui qui meurt d’aimer -Les yeux d’Elsa
ARAGON La rose et le réséda
ATTAR Le cantique des oiseaux
B
BAUDELAIRE L'Albatros
Baudelaire Sois sage
BAUDELAIRE élévation
BAUDELAIRE Recueillement
BAUDELAIRE Correspondances
BAUDELAIREA une passante
BAUDELAIRE L’invitation au voyage
BAUDELAIRE L’homme à la mer
BAUDELAIRE Enivrez-vous
BAUDELAIRE L’horloge
Harmonie du soir BAUDELAIRE
BAUDELAIRE La vie antérieure
BREL Les Vieux
BREL Pourvu que nous vienne un homme
BRASSENS Supplique pour être Enterré sur la Plage de Sète
BRAUQUIER Louis J’aime les grands bateaux – Eaux douces
Jacques BERTIN Les anglais bombardaient les ponts
BONNEFOY Yves Derniers gestes
André BRETON L’union libre
BOUSQUET Joë Eucheria
BOUSQUET Joê La connaissance du soir et le meneur de lune
BORGES Jorge Luis Le poème des dons
BOUNINE Y. Le coq sur le toit d’une église
DU BELLAY Déjà la nuit en son parc amassait
BASHÔ Devant l’éclair sublime est celui qui ne sait rien
BLAKE William Les chants de l’innocence et de l’expérience
C
CENDRARS Tu es plus belle que le ciel et la mer
CORBIERE Tristan Matelots
CORBIERE Tristan Paria
CORBIERE Tristan Le poète et la cigale
Andrée CHEDID Saisir
Andrée CHEDID L’espérance
CADOU René-Guy Les fusillés de CHATEAUBRIANT
CADOU René-Guy Testament
CADOU René-Guy Oiseaux ! balles perdues
CADOU René-Guy Hélène ou le règne végétal
CADOU René-Guy les chevaux de l’amour
CADOU Hélène Cantates des nuits intérieures
CROS Charles Sidonie
CELAYA La poésie est une arme
D
DESNOS Robert De Marennes à Cancale
DYLAN Bob Blowing in the wind
DESMEE Maria Festins de lumière
DANTE ALIGHIERI La Divine Comédie
DIOP Birago Le souffle des ancêtres
DICKINSON Emily
E
ELUARD liberté
ELUARD L’amoureuse
ELUARD La courbe de tes yeux
F
FERRE Les Poètes
FORT Paul le bonheur est dans le pré
De FRANCE Marie Le lai du chèvrefeuille
FERRAT La montagne
FERRAT Ma France
FABRE Jean Paysage
G
GARCIA LORCA Federico L'amour n'est-il qu'illusion ?
GARCIA LORCA Federico Alma ausente
GARCIA LORCA Federico Preciosa y el viento
GAUTIER Théophile -A deux beaux yeux
GRACQ Julien Quelques pages
GENET Jean Le condamné à mort
X. GRALL Solo
X. GRALL Allez dire à la ville
GUELMAN Juan Carta abierta III
H
HUGO Victor La retraite de Russie
HUGO Victor Demain dès l'aube
Vital HEURTEBIZE ton monde à toi, Poète
Vital HEURTEBIZE La fonction du poète et tant d’autres
Vital HEURTEBIZE A toi qui souffres
HEREDIA de José La Sieste
N. HIKMET La plus étrange des créatures
HERNANDEZ Miguel Elegia (A Ramon Sije)
André HARDELLET Lourdes, lentes...
Les haïkus
I – J -
JOUBERT Jean Jardin des songes
Jean JOUBERT Etat d’urgence
Jean Joubert-Les Aresquiers : Terre de songes
K
KEATS J. A Thing of Beauty is a Joy for Ever
KIPLING tu seras un homme, mon fils
KIPLING If
L
LA FONTAINE Les Fables
LAMARTINE le lac
LECONTE de LISLE Soir d’une bataille
LECONTE de LISLE Les elfes
LECONTE de LISLE Clair de lune
Elias LÖNROT Le Kalevala
Ramon LLULL Le livre de l’aimé et de l’ami
M
MUSSET Tristesse
MUSSET Les quatre nuits
MUSSET La cavale sauvage
MUSSET A George Sand
Gaston MIRON- La marche à l’amour
S. MALLARME Sonnet en YX (ses purs ongles…)
Leïla MAJNOUN Le fou
MALLARME Un coup de dé jamais n’abolira le hasard
MALLARME Don du poème
Alain MANARANCHE Mon ami
C. MORRAS Le colloque des morts
Daniel MAXIMIN Océane
MALAPLATE Christian Je suis d’un pays
N
Marie NOEL connais-moi
NERUDA Il meurt lentement
NERUDA Le chant général
NERUDA Il n’y a pas d’oubli
Anna De NOAILLES- J’écris
NERVAL El desdichado
NORGE Léo Louange d’une source
NERUDA Dos amantes dichosos
O – P – Q-
PEGUY Présentation de la Beauce à N D de Chartres
PREVERT les feuilles mortes
PREVERT Barbara
POZZI Catherine Ave
Sully PRUDHOMME Le vase brisé
PASTERNAK Boris Définition de la poésie
PAZ Octavio Ecrit à l'encre verte
PAZ Octavio Dos cuerpos
R
RONSARD Ode à Cassandre
RILKE Solitude
RIMBAUD Ma bohême
RIMBAUD Le bateau ivre
RIMBAUD Sensation
SS
JACQUES SALOME La souffrerrance
SENGHOR Poème à mes frères blancs
SENGHOR Femme noire
SAINT-JOHN PERSE Prière à l’océan
SAINT-JOHN PERSE Amers
Eleni SIKELIANOS Californie
SIMONET Dominique Confidences de la terre
T
Fiodor TIOUTTCHEV Silentium
U – V – W – X – Y – Z –
G. UNGARETTI Sérénité
VALERY Paul Le cimetière marin
VALERY La fileuse
VALERY La jeune Parque
Alfred de VIGNY La bouteille à la mer
Alfred de VIGNY La maison du berger
VERLAINE Paul Mon Rêve familier
VERLAINE Paul Chanson douce 1
VERLAINE Paul Il pleure dans mon cœur
VERLAINE Paul Chanson pour elle
VERLAINE Paul Chanson d’automne
De VIMONT Je suis né dans un port
VALEJO César Los heraldos negros
Cécile WAAG Réminiscence
Ata YUALPA YUPANKI Duerme duerme negrito
Dai WANGSHU Tes yeux
243 personnes participent au Printemps des Poètes 2017
221 sont abonnés à des revues poétiques ou littéraires
171 sont adhérents à des associations de poésie
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